C’est une des questions que l’on me pose le plus souvent lorsqu’il s’agit de créer un site web ou blog : quels boutons de partage sur les réseaux sociaux je dois choisir ? Quels sont les réseaux sociaux que je dois mettre en avant sur mon blog ou ma boutique en ligne ? J’ai plein de réponses pour vous, mais aussi des questions à vous poser !
WordPress est connu pour avoir une pléthore de plugins, et c’est encore plus vrai pour ce qui est des plugins de bouton de partage sur les réseaux sociaux. Une simple recherche sur le répertoire officiel vous offrira bien des résultats.
Mais lorsqu’il s’agit de choisir le bon plugin, c’est un exercice parfois périlleux. Voici quelques conseils pour vous aider à sélectionner le bon plugin, mais aussi à choisir selon des besoins qui vous sont propres.
Quel plugin WordPress pour ajouter des boutons de partage sur les réseaux sociaux ?
Contrairement à bien des articles sur le sujet, je ne vais pas mettre en avant le plugin que j’utilise sur ce blog. Je vais plutôt vous aider à faire vos recherches pour trouver le bon, celui qui vous correspond.
Et d’ailleurs je vais vous poser une première questions : êtes-vous certain d’en avoir vraiment besoin ?
C’est souvent un effet de mode, et cela reste un outil de démonstration sociale bien plus qu’un vrai outil utilisé pour le partage. Les tests utilisateurs en UX Design montrent souvent que l’utilisateur a appris à ignorer ce genre d’éléments sur la page. Un peu au même titre que les bannières de publicité.
Un plugin de « partage social » à jour
Un des premiers points que vous devez absolument vérifier lorsque vous devez vous décider sur un plugin, c’est sa date de mise à jour. Un plugin qui a sa date de dernière mise à jour au delà de 6 mois, ça commence à être inquiétant. Ce n’est pas rédhibitoire, mais WordPress bouge assez vite en ce moment.
Si un plugin est mis à jour fréquemment, c’est déjà un bon indice du suivi que le développeur du plugin propose. N’oubliez cependant pas que la plupart des plugins sont développés par des personnes bénévolement.
Un plugin compatible avec votre version de WordPress
Comme je le disais, WordPress évolue assez rapidement ces derniers temps, et c’est pour apporter des correctifs de sécurité, mais aussi de nouvelles fonctionnalités.
Vérifier si l’extension est compatible avec votre version de WordPress est important, dans les deux sens : parfois les plugins peuvent retirer le support de certaines versions de WordPress bien trop vieilles afin de bénéficier de nouvelles fonctionnalités du CMS (Content Management System). Parfois il s’agit plutôt d’une absence de vérification de compatibilité du plugin avec les nouvelles versions. Ce dernier aspect peut arriver le temps que le développeur fasse les tests nécessaires.
L’avantage avec les plugins de partage sur les réseaux sociaux, c’est qu’ils ne mettent souvent pas en œuvre des fonctionnalités avancées du CMS. Vous pouvez donc facilement avoir des différences de versions supportées, sans nécessairement mettre à mal votre site web. En effet, le développeur ou la développeuse n’a peut-être juste pas eu le temps de tester, mais le plugin fonctionne parfaitement.
Un plugin avec une bonne note
Si le plugin n’est pas tout nouveau, il y aura une certaine quantité de notes attribuées par les utilisateurs potentiels de l’extension. Un plugin avec une note au-dessus de 3.5 est généralement plutôt bon. Avec une note au-dessus de 4, vous pouvez vous assurer qu’il ne posera pas de problème majeur sur votre site web.
Il est également important de vérifier le nombre de notes. Au plus il y a de votants, au plus la note devrait être représentative.
Enfin, ce que je fais personnellement souvent, c’est vérifier les 1 et 2 étoiles pour voir ce qui n’allait pas pour ces personnes : les êtres humains ont plus facilement tendance à dénigrer autrui qu’à noter positivement un plugin utile. Les notes extrêmement basses, saufs si répétées, ne sont pas nécessairement représentatives. J’ai également tendance à vérifier si le développeur du plugin a pris le temps de répondre à ces individus.
En effet, il arrive souvent que les gens votent négativement, sans même avoir pris le temps de demander de l’aide. Je me souviens de cas où j’avais pris une mauvaise note parce que la personne pensait que le plugin faisait un truc. Ce fameux truc n’avait jamais été mentionné dans la description du plugin. Cette personne n’a pas lu la description, mais a décidé que c’était la faute du développeur. Voilà voilà…
L’expérience du développeur ou développeuse
Si la personne qui développe le plugin « a un nom », ça ne change rien à la qualité du plugin. Cependant, si plusieurs personnes contribuent au plugin, si le code source est ouvert (comme c’est le cas de Nobs • Share Buttons) et si dans le lot vous avez une grosse boite qui développe le plugin, cela peut être des indicateurs intéressants. En effet, cela démontre que le plugin pourra continuer à vivre des contributions soutenues d’autres personnes, ou d’une entreprise qui a priori peut y investir du temps et de l’argent.
Vous pouvez également regarder du côté des profils des développeurs et développeuses s’il y a d’autres plugins à leur actif, et voir comment ces personnes maintiennent leurs créations.
Un nombre d’utilisateurs actifs important
C’est difficile de définir à partir de combien d’utilisateurs actifs le plugin est de confiance. En réalité, cela ne devrait pas être un fort indicateur. C’est bien s’il y a encore beaucoup d’utilisateurs (au delà de 5k c’est déjà un bon indicateur), mais cela dépend également de la date de création du plugin. Si un plugin est assez nouveau (moins d’un an) c’est normal que son nombre d’utilisateurs actifs ne soit pas élevé.
La performance du plugin
La performance, c’est ce qui définit si votre site va s’afficher rapidement ou lentement suivant une multitude de critères. Je ne vais volontairement pas rentrer dans les détails car Fabrice de WP Formations a dédié un article complet sur les plugins de partage. Un retour en toute franchise comme je les aime.
Son titre « Nobs | Share Buttons : le plugin WordPress de partage social le plus rapide » me convient parfaitement et me ferait presque rougir 🙂
Ce que je peux vous dire pour l’avoir développé, c’est que beaucoup d’efforts sont mis dans la performance et l’accessibilité, ainsi que le respect de votre vie privée. Et je suis heureux que ça se ressente.
Le respect RGPD et respect de la vie privée
Très bonne remarque dans les commentaires de cet article : qu’en est-il du respect de la vie, privée, de l’acceptation des cookies, et ce genre de « détail » juridique.
En effet, lorsque vous vous tournez du côté des boutons natifs proposés sous forme de widgets par Twitter ou Facebook – ceux qui intègrent originellement les compteurs de partage – ceux-ci sont blindés de traqueurs. Un fichier JavaScript est exécuté et envoie aux plateformes des informations de navigation de vos visiteurs aux géants Twitter et Facebook, pour ne prendre que ces exemples.
C’est d’ailleurs pour cela que Twitter et Facebook ont retiré les compteurs des APIs qu’ils mettent à disposition des développeurs : pour inciter à l’utilisation de leurs widgets. Vos données, c’est de l’argent ! Mais passons.
Pour votre plugin, il est important de vérifier le respect de la réglementation, et ce qu’implique l’installation d’un tel plugin. Si l’extension pour propose des « boutons natifs », passez votre chemin, ou alors vérifiez que le plugin peut-être compatible avec votre bannière de cookies.
Quels réseaux sociaux dois-je sélectionner pour mes visiteurs ?
Si vous vous posez cette question sous cette forme, c’est déjà une bonne chose : en effet, vous devez vous rappeler que ces boutons sont là pour vos visiteurs, et non pour votre propre plaisir. Ce sont eux qui sont censés les utiliser.
D’ailleurs, en faisant quelques tests utilisateurs vous pourriez même déterminer si vous avez vraiment besoin de ces boutons de partage.
Sur quels réseaux sociaux sont vos visiteurs ?
C’est une des sous-questions que vous devez vous poser : si vous arrivez à déterminer leur présence sur WhatsApp, Twitter, et Facebook, alors vous devriez aussi avoir votre marque présente sur ces réseaux, et par la même occasion activer ces boutons de partage pour démontrer aux visiteurs qu’ils peuvent vous y trouver.
Pour déterminer sur quels réseaux ils sont, cela va être tout l’enjeu de la recherche utilisateur qu’un UX Designer peut vous proposer, ou qu’une personne spécialisée en marketing social peut également vous amener.
Je veux cibler tout le monde, comment faire ?
Tout le monde veut faire cela : cibler tout le monde, c’est cibler personne en particulier. Si vous avez ce besoin c’est peut-être parce que vous connaissez mal votre cible. Ce n’est pas grave, vous pouvez encore corriger ce souci pour ajuster votre manière de communiquer, et le faire ainsi plus efficacement.
Cependant, j’ai peut-être une solution pour vous : mon plugin est aujourd’hui le seul à proposer le support de ce qu’on appelle la Web Share API. C’est quelque chose que vous connaissez certainement déjà sur les applications natives de vos smartphone : une petite icône de partage que vous cliquez, et ça ouvre une liste de vos applications installées.
Je l’ai développé pour le plugin Nobs, voici une démonstration sur la page du site officiel. Je sais je sais, j’avais dit que je ne mettrais pas en avant mon plugin plus que les autres, mais en même temps la concurrence est à la ramasse à ce niveau, je n’y peux rien 😀
Dois-je avoir des compteurs de partages ?
L’UX Designer qui est en moi va vous répondre « non » par défaut. Mais cela dépend encore une fois de votre cible. Il y a plusieurs aspects à prendre en compte dans cette notion de compteur :
- la plupart des réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook ont dé-publié volontairement les compteurs de leur API (des interfaces qui permettent à des développeurs comme moi d’obtenir ce compteur précis). Du coup la plupart des compteurs « tiers » reposent sur des comptes très imprécis, voire totalement incorrects.
- ces compteurs peuvent avoir un effet très négatif s’ils affichent 0 ou un faible compte de partages.
- ils peuvent avoir un effet de remise en question du compte si le nombre est bien trop élevé.
- le compteur n’indique rien de positif ou négatif, ou plutôt tout de positif ou négatif, suivant la position que vous avez. Pour éviter l’interprétation, je vous poserais une seule question : qu’est-ce que vous pensez que cela vous apporte, ou apporte à vos utilisateurs ?
En fonction de vos réponses et de la connaissance de vos utilisateurs (encore une fois, faites des tests utilisateurs pour répondre à ce type de questions), il est fort probable que vous estimiez ces compteurs inutiles. Sachez dans tous les cas qu’ils sont aujourd’hui TOUS faussés. Un service qui vous dit avoir un compte exact est un service qui vous ment 🙂
Dans tous les cas, renseignez-vous : est-ce que ces compteurs m’appartiennent ? Ou appartiennent-ils au service qui me propose les boutons ?
Avec Nobs, ces compteurs sont à vous : désinstallez le plugin est vous pourrez quand même conserver ces informations.
Les fonctionnalités mêmes du plugin
Là pour le coup, les autres types de fonctionnalités que vous recherchez peuvent être variées. Pensez à vous faire un tableau comparatif avec la liste des fonctionnalités et leur importance pour vous.
Si un plugin vous plaît vraiment mais qu’une des fonctionnalités manque pensez à regarder si le plugin ne propose pas une roadmap explicite avec les prochaines fonctionnalités à venir. Il est même souvent possible de proposer des fonctionnalités au développeur du plugin.
Quel plugin choisir du coup ?
Je crois avoir faire le tour. Comme vous pouvez le constater, il y a pas mal de choses à prendre en compte avant de vous demander quel style doivent avoir ces boutons.
C’est d’ailleurs l’un des derniers points à vérifier : comment vont s’afficher les boutons, et quelles sont les différentes options d’affichage et style ? Là, cela va dépendre entièrement du thème que vous avez déjà installé également.
La meilleure solution quand c’est gratuit, c’est de tester celui qui vous correspond le mieux.
Et si vous avez des questions, contactez-moi sur @wpsharebuttons ou @geoffreycrofte.
Ne faudrait-il pas ajouter aux questions posées celle de la traçabilité des internautes et du consentement aux coolies ?
Très bonne remarque en effet.
Je vais ajouter cet aspect qui n’est pas sans impact. Je me suis centré sur l’aspect plugin dans un premier temps et j’ai divergé vers le côté utilisabilité, mais le côté juridique est un pan non négligeable en effet.
Merci pour cette remarque 🙂