Votre boss vous les brise ? L’équipe avec laquelle vous travaillez n’en branle pas une ? Vous allez au boulot tous les matins en trainant les pieds ? Vous rêvez de l’air pur du Kilimandjaro au moment d’appuyer sur le bouton Power de votre machine ? Démissionnez !
Mais comment faire lorsque tout semble aller pour le mieux ?
J’ai dû prendre une décision assez désagréable récemment, que pourtant beaucoup de personnes prennent comme une libération : j’ai démissionné.
Dernier jour chez @alsacreations aujourd’hui après 5 belles années riches en expériences. Merci à toute la team !
— Geoffrey Crofte (@geoffrey_crofte) 15 Avril 2015
Tu as quoi ⁈
En poste chez Alsacréations en tant que Chef de projet technique, Développeur Front-end et Développeur WordPress depuis maintenant 5 ans, j’ai pris la folle décision de changer de navire. Pourtant le cap était bon, l’équipage efficace et passionné. Mais pour comprendre ce geste mûrement réfléchi, je vais peut-être vous expliquer le contexte.
Petite parenthèse avant tout : je pensais nommer cet article « Pourquoi j’ai quitté Alsacréations », ou « Pourquoi j’ai rejoint la Team Rocket », mais ça me semblait faussé dans les deux cas. Je vous laisse lire la suite pour comprendre. L’article a été réécrit au moins 3 fois en entier.
Retour en arrière
J’ai pas mal galéré à mes débuts pour trouver un boulot. Mauvaise formation, mauvaise orientation, aucune vraie expérience dans le domaine du web, et seulement quelques missions pour les potes et la famille. Puis j’ai trouvé une formation diplômante en 2009 sur Metz alors que j’habite à ce moment sur Amiens et que ma famille est éclatée dans le Nord et le Sud de la France.
Tant pis, j’ose tenter l’expérience !
Encore jeune matelot en 2009, ma formation professionnelle (au sein de l’AFPA) ne m’aura pas appris grand chose dans le domaine du web, mais bien plus humainement. En fin de formation, une période de stage en entreprise était prévue. Après discussion avec une amie, elle me motiva à tenter une candidature chez Alsacréations, chose que nos formateurs nous avaient découragé à faire : « Ils ne prennent jamais de stagiaire, ce n’est pas la peine. En plus c’est du haut niveau chez eux. ».
Mais à ce moment, rien à perdre, j’ai osé une candidature.
Alsacréations m’ouvre ses portes en tant que stagiaire : c’est alors la première fois qu’une société me fait confiance malgré le peu d’expérience « officielle » que j’ai dans le domaine du Web. Après 2 mois de forte montée en compétences, c’est la fin du stage. Mes formateurs ont d’ailleurs été heureux d’aller à la rencontre de mon responsable de stage, ils ne connaissaient pas Alsacréations de près… Bref.
Je passe alors l’examen de ma formation haut la main, tout en sachant que la suite pouvait se faire avec un CDD chez Alsacréations. La chance ! Seule contrainte : toutes mes affaires personnelles sont à 780 Km de là, et je dois passer en plus de Metz à Strasbourg sans logement… complicated, mais j’ai osé et ne me suis pas limité géographiquement (je ne l’ai jamais fait en fait), et heureusement on m’a aidé. (elle se reconnaîtra ;p)
La confiance règne au sein de l’équipe, les missions accomplies s’enchaînent, on bosse bien ensemble. Alsacréations me propose alors un CDI, mon tout premier… c’est l’émotion. (si si vraiment)
Niveau logement je vis à ce moment dans une chambre de 13 m² à Strasbourg, mais le CDI me permet de voir rapidement mieux, je prends un studio… 20 m² attention ! (oui c’est cher Strasbourg)
Tout au long de notre voyage ensemble, mes boss et même l’équipe au complet m’ont appris énormément notamment durant mes débuts : échanges d’astuces de pro en CSS, JS, HTML ou accessibilité ; travail sur des réponses clients, au début on ose pas…
Après quelques mois à plonger dans les habitudes et l’ambiance de l’équipe, j’ai rapidement pris mes marques et commencé à prendre des initiatives, proposer des outils ou des méthodes, et attaquer des contrats un peu plus au niveau de la qualité de notre code.
Bref, je n’ai jamais hésité à me jeter à l’eau, à oser, et quand le doute m’habitait, je demandais l’aval du capitaine du navire. Un vrai travail d’équipe finalement.
Après quelques années, les optimisations et notre travail d’équipe ont porté leurs fruits, et l’équipage s’est même agrandi au fur et à mesure du voyage. (non non, pas de naissance, on a recruté, déconnez pas quand même)
Cependant, qui dit équipage plus conséquent, dit également risques plus grands à la moindre décision prise sur le navire.
Hissez les voiles et laissons le vent nous porter !
— le Capitaine
Oui mais voilà, quand il n’y a plus de vent, on rame…
« Continuons comme ça, ça marche »
Durant cette phase paisible où tu as, certains jours, l’impression de jouer au mikado (le premier qui bouge les autres a perdu), les initiatives et innovations se perdent dans la peur de prendre des risques, parfois au risque (justement) de laisser la part belle à l’ennuie. L’avantage c’est que si tu ne prends pas de risque, tu ne mets pas en danger l’équipe. C’est une bonne position pour qui joue la carte de la sécurité.
Nous sommes, petit à petit, rentrés dans un cercle vicieux où nous prenions de moins en moins de temps pour effectuer notre veille (ce pour quoi Alsacréations est pourtant connue), alors remplacée par des missions pour nos clients où nous prenions également de moins en moins de temps pour promouvoir l’accessibilité, alors que l’équipe de 9 personnes compte quand même 2 experts AccessiWeb.
Puis un jour je me suis posé cette question étrange :
Est-ce que tu as l’impression d’avoir fait quelque chose de bien aujourd’hui durant ta journée de travail ?
Par « bien », j’entends bien sûr un truc qui peut changer qualitativement le web, aider tout un chacun à y accéder sans trop de peine. Ne pas faire un site web pour faire du fric quoi… Et la réponse m’a fait peur.
Finalement, les derniers projets que j’ai traités en agence n’avait pas ces buts. Les clients sont souvent inconscients de cette problématique qualitative (je parle ergonomie, performance et accessibilité là) et lorsque l’on tente d’expliquer notre démarche, leur crainte n’est que de se retrouver avec une facture plus élevée, sans même envisager les retombées à moyen terme. Bref, je ne vais pas rentrer dans le détail de ces concepts.
Attention, je ne dis pas que je n’ai pas pris de plaisir à échanger avec les clients de l’agence, ni à concevoir leurs sites Web, bien au contraire, c’est toujours plaisant de voir aboutir le projet d’un client, surtout lorsque le courant passe bien ! Et puis certains sont plus sensibles que d’autres à ces problématiques, surtout lorsqu’on prend le temps de leur expliquer…
Le déclic
Ce questionnement était le début d’un petit quelque chose qui me gênait, mais tout allait très bien en agence, l’équipe d’Alsacréations a toujours été formidable !
Mais un jour la team qui développe WP Rocket et notamment Jonathan, me propose de bosser ensemble sur un projet de Thèmes WordPress. D’abord sous une forme de partenariat, la proposition s’est vite transformée en une proposition d’embauche. Les parts d’inconnue, de risques et de mystère dans les tâches qui m’ont été proposées par leur équipe ont été décisifs, et les conditions de travail vraiment intéressantes : travailler d’où je veux (ou presque), quand je veux (ou presque), mieux payé, et faire aussi qualitatif que je l’entends… Difficile de refuser. Pourtant il fallait à nouveau oser, en quittant une équipe chaleureuse.
La leçon que j’ai retenue
Aujourd’hui, j’entame mon 5ème jour chez WP Media, et les premiers indices m’indiquent que dans ces conditions de travail on doit pouvoir faire de belles choses.
Certaines personnes ont besoin d’assurances et se complaisent dans un système qui fonctionne, même s’il finit par être connu et affiche un visage routinier. Ce n’est pas mon cas.
Bien que l’activité d’Alsacréations fusse plaisante, bien que l’équipe fisse un travail extraordinaire aussi bien techniquement que graphiquement que ergonomiquement (néologisme), il me fallait autre chose, quelques frissons, une part d’inconnue et d’inexploré.
WP Media, l’équipe qui développe le plugin WP Rocket, m’a proposé de travailler sur un projet qui me tient à cœur depuis longtemps, en finançant le projet et les risques alentour. Comment refuser de tenter l’aventure dans ces conditions ? Vous me direz, ça minimise les risques, mais pas vraiment…
J’ai osé, il le fallait, pour me sentir vivre dans un projet qui me ressemble.
Le plus difficile dans tout cela, c’est de quitter une équipe qui t’a supporté (dans tous les sens du terme) pendant 5 ans, qui t’a formé mais que tu as formé également à ton tour, qui t’a vu grandir et que tu as fait grandir. En fait le plus dur c’est de se barrer quand tout va bien ! En effet, c’est d’autant plus difficile d’expliquer ton choix à ceux que tu quittes.
Ce n’est la faute de personne
Le plus important dans ce genre de contexte, c’est de bien faire comprendre à ton entourage professionnel qu’il n’y est pour rien. Tu prends une décision de manière unilatérale (mais c’est important d’en discuter avec les gens concernés !), parfois égoïste, mais au fond, qui peut-être également dans l’intérêt de tous. C’est une décision qui peut même faire grandir l’équipe que tu quittes, et faire prendre du recul à tout le monde.
En toute transparence
Vous avez été nombreux sur Twitter, en public ou en DM, à me demander quelle était la suite de mon programme, mon futur salaire ou mes conditions de travail. WP Media prône la transparence complète à ce niveau, il suffit de lire leur blog. Mais je vais centraliser les informations ici, je n’ai rien à cacher.
Mon activité
Je suis chargé d’effectuer des recherches et de les mettre en applications lors de la création de thèmes WordPress à destination de niches précises. Le but étant d’offrir des outils performants, accessibles, qualitatifs et répondant le plus possible à des besoins précis par domaine.
Le lieu
De chez moi, ou du parc du coin s’il fait beau, ou de chez mon père s’il me venait le besoin de rejoindre ma famille, ou d’ailleurs encore si je venais à déménager. Mon travail n’a plus de contrainte géographique.
La paie
La team a publié la grille de salaire de la société. Vous retrouverez facilement la ligne qui correspond à la mienne. C’est possiblement voué à évolution 🙂
Les avantages
Une équipe qui prend plaisir à créer, innover, qui cherche à améliorer l’existant ou à inventer ce qui n’existe pas encore… parmi de nombreux avantages difficilement mesurables.
Remerciements
Pour clore cet article, je tenais à remercier Raphaël Goetter et Rodolphe Rimelé d’avoir été les premiers à me faire confiance pour rejoindre leur équipe, mais également chacune des personnes qui ont enrichi l’équipe d’Alsacréations : Jennifer, Coralie, Stéphanie, Lætitia, Julie, Simon, Matthieu, Guillaume, Philippe, Maxime et Nicolas. Je vous souhaite une excellente continuation et une bonne prochaine KiwiParty. (gardez-moi une place quand même :p)
Également merci à Jonathan et Jean-Baptiste de WP Media pour leur confiance aveugle et leur folie de tous les instants.
Toi, très cher lecteur, si jamais tu as des questions, tu peux les poser dans l’espace de commentaires, j’y répondrai avec joie et transparence ! Toi aussi, tu peux oser.
Je trouve de plus en plus d’articles où l’auteur partage son expérience professionnelle; mais rares sont ceux qui témoignent de leurs interrogations. Aussi je te remercie pour cela!
Cet article me touche particulièrement pour 2 raisons.
La première est qu’il fait écho à ce que mes collègues développeurs ressentent tous les jours en venant au travail.
La seconde parce qu’il me redonne le petit coup de boost qui me faisait défaut en ce moment. De m’être formé seul je n’ose pas assez me lancer… c’est le moment!
Merci, et amuse toi bien dans ton nouveau taf!
Hello Mickaël,
Merci pour ton retour.
Quand tu sens que c’est le moment, ou que tu hésites depuis trop longtemps, je pense qu’il faut se jeter à l’eau.
Dans notre domaine on a souvent que du temps à investir. Même si ça devient une denrée rare, je pense que le risque est minime. Tant que tu prends du plaisir à tenter l’expérience, tu en sortiras toujours grandi.
Bonne continuation et bon courage !
Woaw…
Pour avoir pu apprécier l’ambiance/l’esprit d’Alsacréations lors de mes stages j’imagine bien la dose de courage qu’il t’a fallu.
Le courage du changement, mais aussi le courage de quitter ceux qui t’ont formé avec tant de passion alors que, comme tu le dis, tout vas bien.
Enfin, tout vas bien, c’est vite dis. Tu décris quand même une évolution au sein d’Alsacréations. Moins de temps pour la veille, moins de place à l’improvisation, un process plus figé, un rythme plus cadencé, et surtout des clients hermétiques à votre démarche qualitative. J’espère que de ton départ naitra une réflexion sur tout ceci. Tout ce que tu décris ne ressemble pas à ce que j’ai connu. La transition entre une petite équipe et une moyenne équipe peut être ? Ou simplement toi qui voulait voir un autre horizon, dans ce cas on se trouve toutes sortes d’excuses.
Maintenant, tu travail en remote, tu n’as pas peur de perdre la magie des échanges que tu pouvais avoir au travail ? Tu avais la chance de travailler avec des pointures qui effectuent énormément de veille, baigner dans cette ambiance passionnée et dynamique aide énormément à l’auto formation. Ici il n’y aura plus que toi et ton écran. Tu n’as pas peur de perdre cela ? Sans parler de la sociabilité ?
En tout cas bonne continuation à toi, et merci d’avoir partagé cette belle histoire.
Hello Nico,
Merci pour ton commentaire et tes questions franches.
En effet je dépeins ici quelques points négatifs, mais je n’ai pas vraiment besoin de me chercher d’excuses à ce niveau. D’ailleurs ce ne sont pas des excuses mais mon ressenti avant mon départ.
La veille faite par les autres est bénéfique pour chacun d’eux, les instants de partage ont été beaucoup moins réguliers entre nous. Je ne vis pas le web par procuration, j’ai besoin de faire cette veille également et de pouvoir l’appliquer aux projets du quotidien. Mais le temps en agence manquait cruellement pour cela ces derniers mois.
Ces derniers temps les échanges dans l’open space devenaient quasiment impossibles sans que cela ne gêne au moins une personne, même le DJ s’en prenait plein la gueule sur les choix musicaux.
Les bonnes choses que j’appréciais ont progressivement disparu, peut-être parce qu’une cohabitation à 5 ne se gère pas comme une à 9. Le fait est que les derniers jours j’arrivais le matin pour me mettre la tête dans l’écran et repartais le soir en sortant la tête de l’écran.
Ce sont plein de petites choses qui au final te font prendre conscience qu’il y a un truc plus profond qui a changé.
Pour ce qui est de l’aspect social, j’ai bien d’autres activités à côté et continue de voir mes anciens collègues dans un autre contexte. Donc tout va bien 🙂
Merci à toi et au plaisir de te revoir.
Très sympa l’article. Merci pour ce partage d’expérience et bonne chance pour ta nouvelle aventure 😉
Merci Ross !
Rien de particulier à dire, si ce n’est « bon vent et bonne continuation » 🙂
Parfois on a la sensation d’avoir juste besoin de changement, et même si l’on est bien, il faut changer avant de devenir un problème pour soi et pour les autres.
Bref, le mot clé : osons ! http://www.dailymotion.com/video/x1dsn0_osons_fun
Hey !
Exactement, tu as raison, c’est ce que j’ai fini par ressentir.
Merci à toi !
J’avoue que je n’ai jamais connu le alsacréations « team de 5 », je suis arrivée quand on était déjà un peu plus, d’un boite où on était 45 et où mon temps de veille à l’agence était proche de zéros et personne savait trop ce que je faisais ^^ . Bon, en même temps j’ai toujours fait la veille sur mon temps personnel. Mais je peux comprendre ce que tu ressens.
Après, je fais pas mal de choses à côté aussi, que ce soit les cours, les conférences, les articles, le freelance, du coup forcément la veille et les projets où « prendre » des risques j’en ai quelques uns 😀
Pour discuter avec pas mal d’autres designers et intégrateurs, j’ai l’impression que ce tu décris sur les clients inconscients des problématiques d’ergonomie, de performance et de qualité et le lot commun de pleins d’agences qui « essaient de faire les choses bien ». Hélas on dirait que de plus en plus de clients veulent acheter un produit fini le moins cher possible sans forcément s’intéresser à ces détails, ni à qui sont leurs utilisateurs finaux. C’est une problématique récurrente, et c’est super frustrant surtout quand toi tu crois profondément aux fondements d’un web unique accessible à tous et centré utilisateur. Je crois que pour le moment je suis en mode « ok tant pis pour eux » hélas, en mode résignée et on peut pas forcer les gens à vouloir de la qualité s’ils n’en veulent pas (bon ça m’attriste quand même)
En tout cas je suis sûre que l’aventure « start-up » va te convenir, tu vas pouvoir faire pleins de trucs, innover et jouer avec pleins de technos 😉 C’est un gros changement aussi, c’est clair.
Oublies pas de passer manger des sushis avec nous et ta place est réservée pour la KP, on a mis 5 kiwis armés de nerfs autour d’une chaise.
Bon voyage coupaing 🙂
Je crois que c’est même plus profond que cela. Le monde du web, sous tous ses aspects, semble toucher par un incompréhension de ce qu’il est et de ce qu’il pourrait être.
A vouloir tout faire trop vite on se retrouve à voir l’éditeur qui vend son produit sans le finir, le développeur qui ne peut pu faire ses tests, l’administrateur à qui on ne donne plus le temps de sécuriser… etc …
C’est une incompréhension de notre métier, qui ne touche pas tout le monde heureusement, mais qui pousse les plus lucides à se remettre constamment en question et à se trouver de nouveaux défis pour ne pas être enfermé dans la torpeur ambiante.
Se remettre en question, explorer de nouvelles directions, renouveler son discours face à nos interlocuteurs, partager son expérience… C’est une mécanique saine je trouve et nécessaire.
Très bien synthétisé pour cet aspect du problème, je te rejoins sur cette idée 🙂
Hey!
C’est drôle car, comme toi, j’ai osé le stage AFPA à Alsacréations (sans le CDD après)… Et je t’ai rencontré (ainsi que la team — big-up Raphael, Dew, Coralie, Simon et Philippe).
Pas facile de quitter une telle équipe, je te souhaite une bonne continuation et que la force soit avec toi (c’est cool le travail en mode remote :-).
P.S.: C’est con! Tu ne vas pas pouvoir me pistonner pour la Kiwiparty
Merci mec 🙂
Pistonner ? Mais chuuuuut ! :p
Aaah les affres de l’évolution ou lorsque que ton travail s’industrialise par la force des choses.
« L’obligation de produire aliène la passion de créer »
Il faut savoir prendre ses responsabilités, assumer ses choix, démissionner est une chose difficile.
Mais parfois, pour soi, c’est la seule chose à faire pour continuer à évoluer.
J’aime bien cette citation, elle a beaucoup de sens 🙂
Pour résumer, comme l’a demandé Gainsbarre à Gainsbourg lors d’une émission télévisée : « Ne penses-tu pas qu’il serait temps de rejoindre Rimbaud en Abyssinie ? » 😉
Bonne chance pour tes nouvelles aventures professionnelles.
Hello Victor,
C’est probablement cela oui. Reste à voir son « mon » Abyssinie sera aussi efficace. Je l’espère 🙂
Merci à toi pour tes encouragements !
Merci pour ton retour d’expérience.
Je suis juste étonné par les salaires, 1980€, je trouves ça assez faible pour un chef de projet …
Hello,
Merci pour ton retour.
Pour avoir discuté beaucoup autour de moi, c’est plus que la moyenne des chefs de projet que je connais, et pourtant certains ont quelques années d’ancienneté en plus. Personnellement je trouve cela bien plus que suffisant compte tenu des nombreux avantages à côté, et du fait que ça n’est que le début de l’aventure… :p
Note : je ne suis pas chef de projet, mais développeur. Nous ne gérons pas de projets « client » comme une agence web classique.
Bonjour Brice,
Geoffrey n’est pas « chef de projet » au sein de WP Media, mais « Développeur ».
Il n’y a pas de chef de projet au sein de notre équipe car nous ne gérons pas des sites pour des clients, mais nous développons nos produits.
À noter que le salaire sur la grille de salaire est le salaire Net, pas Brut. De plus, il y a une prime de fin d’année qui n’est pas indiqué dans la grille de salaire 😉
Les salaires sont amenés à évolution, en fonction des critères de notre grille. Geoffrey est donc à 1980€, mais il ne restera pas à ce salaire là 😉
Cela inclut aussi d’autres avantages, comme recevoir un iPad mini 3 jours après son arrivée ou tout autre matériel dans le futur qui serait susceptible d’améliorer ses conditions de travail
Pour en revenir à l’article, je retrouve dans tes dires le ressenti que j’ai pu avoir quand j’étais en agence. Et le plus frustrant était très certainement le client jamais content ou qui ne daigne pas écouter tes conseils.
Au final, on retrouve dans 80% des cas, des projets à l’images du client, du site qu’il aurait aimé avoir car il lui le trouve à son goût. Malheureusement, on ne fait pas un site pour soit-même, mais pour le public visé.
La frustration aussi au niveau des salaires. En agence, les salaires sont décidés en fonction des années d’expérience et des « diplômes ». C’est très rageant quand tu sors de l’école, mais que tu sais que tu es meilleur qu’une personne qui a « 5 ans d’expérience ». C’est aussi, en général, un sujet relativement gênant, qui prête à jalousie et qui met une mauvaise ambiance si c’est mal géré.
Salut jeune padawan !
Je me permets de laisser moi-aussi un petit témoignage purement personnel sur ton départ que j’ai vécu de l’autre côté 😉
Je tenais simplement à te confier que tu as certainement eu raison de faire ce choix : ton tempérament est celui d’un indépendant (même si tu t’intègres très bien en équipe) , tu as besoin d’être libre de tes choix et de tes convictions… et tu as parfaitement raison de laisser tes convictions te guider.
Bon vent à toi et pense à laisser ton msn ouvert de temps en temps, que je puisse en profiter !
Bisou 🙂
Hello Raph,
Merci pour ton petit témoignage, j’apprécie vraiment 🙂
Au plaisir de la prochaine bière ensemble !
Bisou à toi.
Bonjour,
Je me permets de commenter votre article que j’ai trouvé par hasard en cherchant un poste.
J’aime beaucoup votre article et votre parcours. Il est marrant de lire un texte qui ne vous appartient pas et d’avoir l’impression de l’avoir écrit. Parcours similaire, mais j’en suis qu’à la première phase : « J’ai pas mal galéré à mes débuts pour trouver un boulot. Mauvaise formation, mauvaise orientation, aucune vraie expérience dans le domaine du web, et seulement quelques missions pour les potes et la famille. »
Se lancer et oser, oui mais il faudrait pouvoir avoir les opportunités, les sociétés sont frileuses et ne laisse aucune chance au débutant/débutant, car avec un bac pro mécanique avec mention, un poste de gestionnaire de paie et une formation webmaster en cours avec une moyenne de 18.8, c’est trop peu, même si tu lis des annonces et que tu penses que tu peux y arriver (oui avec bcp de travail certe, et bien d’autres formations) mais on ne te connait pas, on lit ton CV et encore, et là tu les entends doucement rire. Un stage j’aimerais bien, mais sans rémunération ou très peu, quand il y a crédit maison et enfants tu ne peux pas.
Cette phrase je me la pose tous les jours : « Est-ce que tu as l’impression d’avoir fait quelque chose de bien aujourd’hui durant ta journée de travail ? »
La réponse est « tu as bien travaillé, tes grands chefs (hiérarchie de ouf chez nous) sont fières de ton travail, c’est déjà ça » mais tu repars en te disant que toutes les idées que tu as eu et que tu as transmises à ta chef directe, elle n’en fera rien, les problèmes sur le logiciel persiste ce n’est pas grave ça fait 10ans que c’est comme ça, elle préfère les petites bidouilles à côté qui te font perdre 1 à 2 journées de boulot. Et t’entends dire que tu es trop perfectionniste, tu cherches trop à bien faire, j’ai l’impression de rêver. Et là tu veux partir, partir loin, mais c’est impossible.
Je comprends qu’il faille avoir du courage et d’oser partir d’une société qui est agréable pour aller vers l’inconnu. Mais il est encore plus compliqué de rester dans une société ou tu n’as plus envie de travailler, je vous l’assure.
Les chaînes aux pieds, tu es tiraillée entre l’envie de partir et le besoin de subvenir à ta famille.
Merci beaucoup pour le mot de la fin « Toi aussi, tu peux oser », on a l’impression de voir la lumière au bout du tunnel.
Je suis désolée, j’ai écris une tartine mais j’étais inspirée.
Bonne soirée
Virginie
Bonjour Virginie,
C’est vrai que la manière dont j’ai rédigé l’article propose une lecture rapide de cette première phase, et il peut difficilement en être autrement, car je n’ai pas souhaité m’attarder sur ce période de galère.
Il est clair que pour ce genre d’action, il faut apprendre à devenir opportuniste, ou plutôt de transformer une situation à première vue classique en opportunité. Il ne faut pas avoir peur de se présenter, se proposer et aller à la rencontre de milieux encore inexplorés (associatif, rencontres pro, etc.)
Il n’y a rien de mieux que de se mélanger aux autres et de les écouter, pour créer des opportunités (aussi bien sur le web que dans la vie de tous les jours)
Si le problème vient de bien plus haut, et de l’image que tu as de notre société actuelle, il faut que tu trouves une alternative qui te permette de concilier tes idéaux avec l’é(É)tat actuel des choses 😉
Plus facile à dire qu’à faire… Certains choisissent l’exile vers d’autres pays où c’est « moins pire » qu’en France 🙂
Mais c’est très personnel.
Bon courage et bonne continuation !
Audaces fortunat juvat : La fortune sourit aux audacieux.
C’est clair que c’est facile à dire quand on est en poste depuis 10 ans (sans avoir été au chômage bien longtemps), mais je ne peux qu’appuyer ta remarque : je pense que les opportunités, ça se crée aussi.
Quand je suis sorti des études, j’ai envoyé plus de 100 CV pour avoir… 6 réponses… négatives. (La bulle internet venait d’exploser)
Et finalement, j’ai trouvé 2 CDD en discutant avec des gens qui n’avaient rien à voir avec le domaine : curieux mais quand on papote un peu en disant qu’on VEUT trouver du taf, allez savoir pourquoi, mais les gens ont envie d’aider. Remarque, je suis pareil, si je peux filer un coup de main à quelqu’un qui n’en veut, je ne vais pas me gêner ! 🙂
Et après, c’est le buraliste du coin où j’habitais qui a fait tourner mon CV, qui est arrivé chez mon précédent boss, et c’est comme ça que j’ai eu un premier job stable. Comme quoi cela ne tient pas à grand chose.
Maintenant avec les conférences, les réseaux, les rencontres, je me dis que ça serait bien le diable de ne pas trouver un truc. Quitte à bosser pour des associations ou je-ne-sais-quoi pour se mettre le pied à l’étrier. Mon premier taf, j’ai été embauché comme simple employé dans un concessionnaire de quads pour faire le site ^^
Bonjour Nico,
Je n’ai pas été souvent au chômage, car il est inconcevable que je reste sans rien faire. Mais pour ça, je bosse dans n’importe quoi. Donc après pour être crédible devant les sociétés c’est dur.
Mais je le crie haut et fort que je cherche du boulot, j’ai mis un message sur mon blog, sur facebook et même à mon travail ils le savent, ce qui déplaît à mon chef mais je n’ai rien à cacher.
Les coups de main, les conseils ou autres pour apprendre et avancer je suis preneuse.
Passe une bonne journée
Bonjour Geoffrey,
Merci d’avoir pris le temps de répondre, et merci pour tes conseils. En écrivant un message ici je me mélange et je suis toute ouïe ;=) , Il y a quelques temps j’avais écrit à une team de designer, qui avait répondu à un premier message suite à un dysfonctionnement de leur site, puis après je me suis permise de leur poser des questions, et mon message est resté sans réponse. Donc je vais à leur rencontre mais pas beaucoup de retour.
« L’Etat actuel » des choses, parlons-en, mdr, j’y travaille, en cdd, depuis quelques temps, et ils te promettent mont et merveille, et ils y vont de renouvellement en renouvellement. Avec des entretiens qui mènent à rien car j’ai comme réponse « oui oui, il faut exploité vos compétences informatiques » mais toujours rien de plus.
Je partirais bien au Canada, mais après s’être occupé des enfants, il faudra s’occuper des parents, ;=) sauf si je les emmène avec moi.
Allez trêve de plaisanterie, il faut que je bosse.
Bonne journée et peut-être à bientôt pour de futur conseils ;=)
C’est bien de démissionner quand on ne se sent plus à l’aise. Ton blog m’inspire beaucoup. Mais coté salaire, je trouve que c’est peu : moins de 3000 euros pour tout ce que tu fais !! Courage
La charge de travail chez WP Rocket est inférieure à celle que j’avais à mon ancien poste. J’ai l’avantage de pouvoir autogérer mon planning et me concentrer sur des tâches précises.
En France 3000 € (si on parle de net), c’est sur Paris, en sénior et que dans de rares boîtes. Et rares sont celles qui proposent un intéressement équilibré 🙂
Merci !
Superbe article!
Du concret, des vérités, le coté Humain et sans langue de bois!
Un article que j’ai lu du début jusqu’à la fin et qui pousse à remettre en question notre place au sein de l’entreprise…
Notre secteur nous pousse à nous remettre constamment en question, mais la prise de décision et beaucoup plus difficile et beaucoup plus longue…
Bon courage pour la suite et merci beaucoup pour la franchise de cette article 😉
Bravo pour ton article !
J’ai moi-même eu ces réflexions personnelles au cours des derniers mois. J’ai également osé démissionner d’un poste confortable après 5 ans, pour une autre boîte. Ce n’est pas une décision facile à prendre. Bon courage pour ce nouveau départ 🙂
Félicitation, je crois que c’est ce que l’on dit dans ces cas là :-). Pouvoir travailler d’où on veut <3… Je ressens à peu près la même chose particulièrement ceci :
« Le plus difficile dans tout cela, c’est de quitter une équipe qui t’a supporté (dans tous les sens du terme) pendant 5 ans, qui t’a formé mais que tu as formé également à ton tour, qui t’a vu grandir et que tu as fait grandir. »
Plein de bonne chose pour la suite…
Une petite coquille :
« l’équipe d’Alsacréations a toujours était formidable »
Lapsus révélateur (grammar NAZI powered avec un peu de Bescherelles ta mère dedans) 😉
L’émotion probablement :p
Merci à toi !
Je vais bientôt tenter d’obtenir le « diplôme » de développeur web après un début de carrière en tant que technicien support. Merci d’avoir partagé votre expérience et votre parcours même si ce n’était pas le sujet principal du billet. J’ai encore beaucoup de boulot pour arriver à votre niveau de compétence/connaissance mais ça me donne de l’espoir pour la suite de ma carrière pro.
Bonjour,
Merci pour ton témoignage.
L’article a plus d’un an mais il est complètement d’actualité pour ma part.
En effet je suis en pleine reconversion professionnelle et souhaite faire une formation WEB DESIGNER avec l’AFPA (les avis sur l’AFPA me font peur).
La meilleure solution pour moi aurait été de trouver une entreprise pour me former en alternance, pas d’entreprise et des frais trop onéreux pour une école, je me suis dirigée vers l’AFPA.
Est-ce que mon profil va correspondre sachant que je n’ai aucune vraie expérience dans le domaine du web.
Tu parles de ta formation au sein de l’AFPA, pourrais tu m’en dire plus (niveau des cours, les formateurs).
Si tu as passé des tests pour intégrer la formation, lesquels?
J’arrête avec mes questions !
Merci beaucoup d’avance.
Hello,
La formation AFPA a bien évolué dernièrement. En fait c’est marrant que tu me poses la question parce que je faisais partie du commité de révision du programme en tant que consultant professionnel.
Le programme va dans le bon sens des nouveautés du Web. Il appartient ensuite aux formateurs de se mettre à niveau.
Je vais donner une conférence prochainement lors d’un carrefour métier organisé par l’AFPA. J’espère inviter ces formateurs à aller dans la bonne direction, si tant est qu’ils en aient besoin.
Entre nous le centre de Cannes me semble le plus à jour. Si tu peux choper une formation dans le coin.
Les examens sont assez basiques s’ils n’ont pas évolué. Questions de connaissances générales, typographie et identité graphique, et un peu de dessin et test psychologique.
Vas-y cool ça se fait tout seul.
Bonne continuation 🙂
Salut,
Etant graphiste print de formation, il est temps de passer au monde merveilleux du web.
En cela j’aurais aimé connaitre ton avis, ressenti sur la formation Webdesigner que tu as suivi à l ‘AFPA.
Le contenu est-il à jour, l’enseignement de qualité?
Plusieurs formations similaires sont présentes, notamment celle de Developpeur Logiciel, qu’en pensez-vous?
merci Geoffrey pour ton blog!
Hello,
Les formations AFPA dépendent des formateurs qui les donnent. (et donc de ton lieu d’affectation)
Mon expérience sur Metz a été plutôt bonne, même si je n’ai pas nécessairement appris grand chose, et même si globalement la pédagogie n’était pas au RDV. Mais les choses bougent et je sais que la nouvelle formation WebDesigner est à jour (pour avoir contribué au remaniement du programme et de son contenu en tant que consultant) et va contraindre les formateurs à suivre le mouvement.
Dans tous les cas ces formations permettent de mettre le pied à l’étrier, il faut également un bon investissement personnel, comme durant toute la durée de ta future activité de professionnel du web 🙂