Cet article a 9 ans. Il commence à dater mais n'est pas forcément obsolète. Lisez-le en gardant son âge en tête ! Merci.
Article invité par Mister-WP
Tombé dans le Web lorsqu'il était petit, Nicolas vit en Asie où il s'adonne à ses deux passions : le développement WordPress et la dégustation de piments. Webmaster freelance depuis 2009, il considère que ce métier est le plus beau du monde. Il tweet et blog sous le pseudo Mister WordPress.
Les professionnels du numérique font le plus beau métier du monde. Vous ne le savez peut-être pas encore, mais si vous travaillez dans ce secteur, sachez que vous êtes assis sur une mine d’or. Non, vous êtes plutôt assis sur une mine dont les pépites seraient le bonheur et la liberté.
À travers mon expérience personnelle, je vais vous expliquer comment je vis comme un millionnaire du cœur, en faisant le même travail que vous.
Avant-propos : Nicolas rejoint l’équipe des auteurs du blog avec un retour d’expérience atypique qu’il vous propose aujourd’hui en quelques lignes. Si vous aussi vous avez une expérience à partager, n’hésitez pas à me contacter.
— Geoffrey
Il ne faut pas perdre sa vie à la gagner
Vous connaissez le proverbe 😉
Qui ne rêve pas de devenir millionnaire ? Pouvoir manger au restaurant tous les jours, vivre sous les palmiers avec une température oscillant entre 20 et 30° toute l’année, avoir du personnel de maison, se faire conduire au lieu de s’énerver dans les embouteillages ou dans le métro ? La belle vie quoi !
Et si je vous disais qu’on peut avoir tout ça, sans gagner à la loterie, ni augmenter sa charge de travail ? C’est ce j’ai fait, comme beaucoup d’autres heureux expatriés.
Geoffrey m’a invité à m’exprimer sur le sujet en me posant quelques questions. Je vais donc y répondre gentiment, mais n’hésitez pas non plus à me poser les vôtres en fin d’article !
Qui es-tu ?
Je m’appelle Nicolas Laruelle et j’ai 20 ans, depuis 8 ans déjà.
Mon parcours initiatique est à la fois autodidacte et conventionnel puisque j’ai commencé à m’intéresser au Web vers l’âge de 12 ans, et j’ai fini par faire une formation en Webdesign (bac +3) avant de me lancer en tant que freelance en 2009.
J’ai ensuite décidé de quitter mon pays pour l’Asie, la Thaïlande, et puis le Cambodge depuis quelques mois.
Pourquoi cette expatriation ?
Nous sommes de plus en plus nombreux à partir travailler à l’étranger. Depuis la crise, le nombre d’expatriés a explosé en France. De plus en plus d’ingénieurs expatriés sous contrat à durée déterminée ne désirent même plus rentrer ! Je vous laisse vérifier les chiffres sur Google.
Les Français qui s’expriment sur le sujet évoquent souvent la crise économique et par conséquent, l’ambiance qui se dégrade.
Pour ma part, c’est peut-être un peu différent. Étant originaire du nord d’au-delà du mur, je rêvais de partir vivre au soleil. Je déteste me cailler les miches. Là, je suis servis !
Ah, et il y a les taxes aussi !
À l’époque où j’étais indépendant, quand arrivait la fin du trimestre et donc le lourd travail de comptabilité, je ne dansais pas la Macarena. Encore moins à la fin de l’année, car je me faisais littéralement défoncer par les impôts.
Si j’étais resté, je suis sûr que ça serait encore plus compliqué pour moi aujourd’hui, de gérer tout ça…
J’ai la sensation que plus le temps passe, plus les petites PME ont des difficultés à allouer du budget pour leur présence sur le Web. À tel point qu’à ce jour, je suis convaincu que je n’arriverais plus à joindre les deux bouts dans ces conditions. Bref.
J’ai décidé de m’expatrier et j’ai choisi un pays où l’économie est plus favorable, car je voulais vivre mieux, au même prix. Pouvoir m’offrir plus de sorties, de moments de détente, pleins de choses. Là aussi je suis servis 😉
Pour être un peu concret, actuellement, je vis à la capitale dans un duplex de 120 m2 dont le loyer est de seulement 330€. Forcément, ça change de mon 60 m2 à 700€.
C’est grâce au Web que tu as pu t’expatrier ?
Oui, à 100% !
Beaucoup d’expats sont ici, car ils se font embaucher, ou parce que leurs parents peuvent leur prêter de quoi monter une affaire (petit restaurant, bar, guest house…). Ce n’était pas mon cas, car je n’avais pas un balle, et encore moins l’envie de travailler pour un patron (horaires fixes, tout ça, c’est pas mon truc).
J’ai eu énormément de chance le jour où le Web m’est tombé sur la tête. Personne dans ma famille n’avait fait d’études. Je n’étais pas bon à l’école. Ma passion pour l’informatique m’a sauvé la vie ! Quoique… arracher les mauvaises herbes au bord de la route aurait pu être épanouissant aussi ?! 😕
As-tu une clientèle locale ou as-tu conservé une clientèle historique ?
Très bonne question !
Pour l’instant, je vis exclusivement de ma clientèle déjà acquise au préalable. C’est pourquoi je conseille à ceux qui désirent s’expatrier et devenir freelance d’outre-mer de se constituer une petite clientèle de départ. Si vous êtes salarié, vous pourriez avoir une petite activité complémentaire après journée, histoire de gagner la confiance de quelques clients avant de prendre le large. En complément, cela vous permettra ensuite d’obtenir d’autres clients français grâce au meilleur canal de promotion de tous les temps : le bouche-à-oreille.
Vous l’aurez compris, je déconseille d’espérer trouver une clientèle sur place en tant que Webmaster freelance. Je parle bien d’une clientèle locale, à proximité de votre nouveau chez vous. Dites-vous que dans les pays en développement, vos concurrents travaillent pour beaucoup moins cher que vous ! Pour pouvoir conserver votre rythme de vie, il faudra travailler à distance, avec l’Europe.
Comment trouver des clients à l’étranger ?
Il est un peu plus difficile de mettre les prospects en confiance depuis l’étranger, même avec des tarifs ajustés. C’est un fait.
Pour voir des prospects accepter vos devis, il faudra au moins vous constituer un très bon portfolio, ou toute autre forme de vitrine professionnelle démontant que vous êtes un expert dans votre domaine. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé il y a quelques semaines d’ouvrir mon blog sous le pseudo « Mister WordPress » (attention, c’est encore tout frais).
Mister WordPress, c’est un peu… “audacieux” ? 🙂
Avec la distance, il faut ce qu’il faut pour convaincre !
Comme de nombreux Webmasters et agences Web, je me suis spécialisé peu à peu dans WordPress. Là, j’ai décidé d’y aller franchement. Mon objectif pour 2016 est d’acquérir de nouveaux clients, pas uniquement ceux que j’avais déjà avant de quitter le pays.
N’étant pas très bon « commercial » à la base, je compte me servir de ce blog pour être plus crédible en prospection. Même si bloguer ainsi ne fait pas de moi un expert WordPress (pas encore !), il montre au moins que j’ai décidé de me spécialiser sérieusement dans ce CMS. Je voudrais donc tenter de multiplier les demandes de devis dans ce sens. Faire du WordPress, beaucoup de WordPress, car j’en ai un peu marre qu’on me contacte uniquement pour du développement (from scratch) qui donne mal de tête.
Si on n’a pas envie d’entreprendre ?
D’après ce que j’ai pu constater, même s’il n’est pas toujours aisé de créer une société dans son pays d’accueil, il est très souvent facile de se faire engager en tant que développeur dans de nombreuses capitales. C’est en tout cas le cas à Bangkok. Pourtant la Thaïlande est un pays qui a la réputation de ne pas avoir l’embauche facile pour les étrangers. Plus vous avez de langages de programmation sur votre CV, plus les portes s’ouvrent. En cherchant bien, vous devriez pouvoir trouver un boulot en moins d’un mois.
L’avantage non négligeable d’être salarié à l’étranger, c’est que ça vous facilitera la vie pour beaucoup de démarches un peu chiantes, comme les renouvellements de Visa, ou la souscription à une assurance santé. Tout cela est plus compliqué pour les gens comme moi, dont la société est à l’extérieur du pays. Je vous explique ça plus bas.
Où s’expatrier ?
Eh ben oui, il n’y a pas que l’Asie !
Je connais quelques Belges et Français qui sont respectivement expatriés au Maroc, au Canada ou même en Australie. Concernant cette dernière destination, c’est très facile. Renseignez-vous sur le visa « working holiday ». Il n’y a rien de plus simple que de partir travailler pendant un an au pays des kangourous. Vous pourriez mettre votre activité de développeur Web entre parenthèses (sans pour autant abandonner vos clients) le temps de goûter à l’expatriation. Cela vous permettra de voir si vous désirez vous jeter à l’eau définitivement.
Allez-y, tapez « australia’s beaches » dans Google Images. Ça ne vous fait pas envie ? Même pas un petit peu ? 🙂
La connexion Internet ?
Lorsque les Français imaginent Internet loin de la France, c’est souvent avec une image dégradée : faible débit, pas d’illimité, vieux ordinateurs avec IE installé… 😀 Peux-tu nous donner l’image que tu en as d’après ton parcours ?
— Geoffrey Crofte
Oui, je sais. J’étais un peu inquiet aussi à la base et pourtant…
Même dans les pays en développement, on peut bénéficier d’une bonne connexion Internet. Ici, à Phnom Penh, elle est particulièrement excellente (fibre optique…).
Pourtant, n’ayons pas peur des mots, le Cambodge est un pays pauvre. Malgré un salaire moyen très bas dans certains pays d’Asie du Sud-Est, les asiatiques sont très branchés « nouvelles technologies ». Ici, dès qu’ils commencent à travailler, les jeunes économisent pendant des mois pour pouvoir s’acheter leur iPhone.
De mon côté, pour être au taquet 7 jours sur 7 avec les clients, lors de tous mes déplacements, j’ai ma connexion 3G en poche. Elle fonctionne très bien, même dans de petites provinces non touristiques.
Dernièrement, on s’est fait un petit délire en allant dormir quelques nuits en pleine forêt tropicale, sur une île très préservée. Pas de souci en cas de panne serveur ou de site crashé, avec mon Internet mobile et mon petit laptop, je peux intervenir en urgence n’importe quand.
Concernant Internet Explorer, le seul endroit où on voit ce logo bleu en forme de « e », c’est sur les devantures des cyber cafés un peu cheap. 😀
Le Cambodge pour la vie ?
Aujourd’hui tu es installé au Cambodge, as-tu prévu une autre destination dans les années à venir ?
— Geoffrey Crofte
Mon premier voyage en Thaïlande fut une révélation : dépaysement total, bonheur, pas envie de rentrer, envie de revenir vite. Il parait que ces pays là, soit on tombe accro, soit on déteste, il n’y aurait pas de juste milieu. Moi, je suis tombé accro. La gentillesse et l’accueil du peuple sont sans doute les raisons principales de mon addiction et pour moi, c’est encore plus fort au Cambodge.
J’aime beaucoup voyager, mais d’un autre coté, je suis tellement bien au Pays des Khmers que j’envisage de faire beaucoup de tourisme ici, dans un premier temps.
Si je devais aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs, ça serait sans doute aux Philippines. Je n’y suis jamais allé et ça a l’air magnifique. Au-delà de ça, beaucoup de destinations m’intéressent et je ne pourrais pas toutes les citer ici, mais pourquoi pas partir à la découverte de l’Afrique noire. Ça doit être pas mal sur l’échelle du dépaysement.
Quel statut juridique arbores-tu à l’étranger ?
Beaucoup d’étrangers (c’est comme ça qu’on nous appelle ici) gardent un pied-à-terre en France. C’est un bon moyen pour conserver une assurance santé, ou une assurance rapatriement d’urgence made in France. Cependant, cela implique de repasser dans votre pays au moins une fois par an.
Dans mon cas, j’ai signalé proprement mon expatriation à ma mairie. Cela s’appelle « se faire radier pour l’étranger ». Derrière ce nom effrayant se cache en réalité la vraie procédure légale pour les expats, qui permet entre autres qu’on sache où vous êtes, donc être enregistré auprès de votre ambassade dans votre pays d’accueil et même, vous permettre de voter depuis l’étranger (des fois que ça vous intéresserait).
Si vous faites comme moi, c’est à dire vous faire radier, il faudra prévoir un petit budget annuel pour votre assurance santé…
Mais rassurez-moi ! Vous ne vous expatriez pas pour vivre comme un pauvre, dans une petit bungalow en paille, à servir de casse-croute aux moustiques ? Je veux dire, ne rien foutre de la journée que de picoler des coconuts… hein ? Vous partez pour vivre de façon plus confortable ? Il faut donc se donner les moyens de prendre au moins une petite mutuelle (500 à 1000€ par an).
Niveau paperasse, pour pouvoir continuer à délivrer des factures en bonne et due forme à mes clients, j’ai créé une société à Hong Kong (c’est pas loin), mais vous pourriez créer une société directement dans le pays de votre choix. Même si vous ne choisissez pas une place offshore, il est probable que vous soyez beaucoup moins taxé qu’en France qui est l’un des pays où le taux d’imposition est les plus élevés du monde (avec la Belgique). Encore une fois, je vous laisse vérifier les « taux d’imposition » sur le site de la Banque Mondiale.
Les attaches : la famille, les amis ?
Dans mon cas, je n’ai pas laissé grand monde derrière moi. Par contre, ma compagne qui m’accompagne (je fais des rimes si je veux, na !), elle a de la famille…
Et alors ? On peut prévoir de revenir au pays une fois tous les 2 ans. L’autre année, c’est la famille qui peut elle-même faire le déplacement pour venir nous voir. D’autant qu’ils ne seront pas reçus dans un pays où c’est la torture de séjourner.
Grâce à Internet et à la visioconférence, on peut se parler (et se voir !) gratuitement quand on veut. On n’est plus à l’époque où on devait faire péter un max de pièces pour un appel international de 2 minutes depuis… l’Espagne !
Niveau professionnel, quels sont tes projets pour 2016 ?
Comme je l’ai indiqué plus haut, je vais tenter de m’occuper un maximum de mon blog sur WordPress histoire d’être dans les meilleures conditions pour trouver des projets qui me plaisent.
Je voudrais me prouver que je peux croitre en faisant un meilleur chiffre 2016 qu’en 2015. On verra.
Je vous invite à me suivre sur Twitter qui est l’endroit où je communique le plus sur mon projet Mister WordPress.
Apprêtez-vous à vous faire spammer d’infos sur le CMS. 🙂
If you don’t like where you are, move! You are not a tree.
— Jim Rohn
Tout le monde est capable de s’expatrier s’il le veut vraiment. À notre époque, il n’y a vraiment rien qui nous oblige à rester dans notre pays d’origine si on ne le veut pas. C’est même possible si vous avez des enfants. J’ai rencontré beaucoup de Français expatriés en Thaïlande avec leurs tout jeunes enfants. Voyez toutes ces photo stories de routards qui partent faire le tour du monde avec leur bébé attaché dans le dos. C’est la mode en ce moment.
Si vous avez pris votre décision, et que vous désirez émigrer au soleil, pour patienter je vous conseille le best-seller de Tim Ferriss, « La semaine de 4 heures ». Ça vous motivera encore plus à bouger. Ce bouquin explique pourquoi il ne faut pas avoir peur d’oser démissionner, tout planquer, changer de vie, ce genre de choses…
Si l’expatriation ne vous attire pas, c’est tout à fait normal, chacun son trip, mais au moins, n’oubliez pas ceci.
Il faut travailler pour vivre et non vivre pour travailler !
— Romain Guilleaumes
Ça, c’est valable dans son pays d’origine comme ailleurs.
Je vous rappelle que je suis à votre disposition pour répondre à toutes vos questions en commentaires. N’hésitez pas !
Et si je vous ai donné envie de partir au bout du monde, envoyez-moi une carte postale 😉
Partager la publication "Expatrié du Web, le plus beau des métiers ?"
Ravi de te retrouver parmi les auteurs de site (la page des auteurs n’est d’ailleurs pas encore totalement à jour)
le jul
dit :
Que voilà un retour intéressant. Cette histoire est vraiment idyllique mais malheureusement je n’en partage pas tous les points, au risque de passer pour le râleur de service.
Certes le système de redistribution français coûte cher aux entrepreneurs. Certes tout est loin d’être parfait dans cette bureaucratie. Oui, je peste et je râle comme tous les chefs d’entreprise face aux dysfonctionnements et aux inepties de notre système.
Mais franchement, partir vivre à l’étranger, mais continuer à faire mon buisness en France parce que c’est facile et possible avec le web, et faire miroiter que c’est merveilleux ça me fout hors de moi.
Pourquoi ?
Ben parce qu’en faisant ça :
– je pique des marchés aux entreprises qui elles sont restées france et paient leurs charges et leurs impôts en france
– je ne paie pas mes impôts en France, mieux j’ai tout planqué à hong kong, connue pour être un paradis fiscal C’est sûr qu’à ce compte là je fais des économies
– je profite malgré tout de la redistribution du système français (sécu et autres services) que je n’ai pourtant pas payé.
– je profite des structures étatiques (diplomatie, ambassade, etc…) payées par les citoyens et les entreprises basées en France.
Bref, en faisant ça, c’est merveilleux pour moi car je contourne les inconvénients pour n’avoir que les avantages, mais je fais supporter les services dont je bénéficie par les couillons restés en France.
Si tout le monde adopte ce mode de vie, le système ne peut tout simplement pas tenir. Pour moi, le principe est le même qu’une délocalisation d’une industrie à l’étranger avec les répercussions que l’on connait sur la société française
Salut Le Jul et merci pour ton com. !
Pour le coup, il ouvre le débat. 😉
Bon, sorry de te dire tout d’abord que tu n’as pas bien lu mon article. Je me suis radié du pays et je ne bénéficie de rien de ce que tu payes avec tes impôts en France : pas de sécurité sociale, pas de cotisation pour la pension…, rien. N’étant pas dans ton pays actuellement, je n’use plus tes belles routes avec les pneus de ma voiture et je ne profite pas de l’électricité de tes réverbères.
Je n’ai jamais mis les pieds à l’ambassade locale, mais je devrais m’y rendre en 2017 pour renouveler mon passeport et ce jour-là, je devrais sortir du fric de ma poche et leur donner (100$), aucun rapport avec tes impôts encore une fois.
Ce que j’ai fait, je l’ai fait légalement et proprement, ce n’est pas comme si je m’étais créé une boîte chez les luxos pour continuer à vivre dans le pays. Je suis parti ! Et les gens du pays sont ravis de me voir dépenser mon argent ici, même si je ne paye pas d’impôts pour entretenir leurs routes.
À partir du moment où un pays ne te convient plus et que tu désires le quitter, je ne vois pas ce qui devrait t’en empêcher. Si on suit ton principe, on doit rester enchainé !? Je suis né là, donc même si le pays tout entier part en couille et que les gens qui nous gouvernent se foutent royalement de notre gueule, on doit rester pour surtout continuer à payer des impôts !?
Niveau concurrence déloyale ou je sais pas quoi… si j’étais resté, les parts de marché, je les aurais quand même prises pour moi. Je n’ai rien volé à personne.
Niveau tarif, j’ai baissé mes prix de 30% pour mes clients existants et à venir. Je reste quand même beaucoup plus cher que certains autoentrepreneurs qui se prostituent sur « Freelancer » en bossant à 20€ la journée. Autoentrepreneurs qui eux aussi sont pointés du doigt comme des concurrents déloyal par certains de leurs compatriotes. Je n’ai pas vraiment d’avis sur le sujet, je trouve juste ça cool d’aider les gens à entreprendre en rendant les choses plus simples.
Que je parte ou pas, ça n’empêchera pas des Français de sous-traiter des gros développements aux Indiens sur Odesk/Upwork… Des Indiens qui envahissent même des grandes entreprises Européenne, sur place!!, dans notre pays!!, car ils sont moins chers que nos propres ingénieurs.
En France, quand tu achètes n’importe quelle tomate dans un super marché en hiver, elle est cultivée au fin fond de l’Espagne par de pauvres gens sous-payés, et livrées par des chauffeurs poids lourds d’Europe de l’Est. Logique.
Perso, je me réjouis de vivre dans un pays où je peux faire mon marché directement chez des agriculteurs locaux.
Tout ça pour dire que tout est régi par l’optimisation (fiscale…) et rien ne fonctionne plus avec aucune logique. Ça vaut pour tout ce qui t’entoure dans ton pays. Tu as vraiment de quoi pester et te révolter.
Vivre ici m’a ouvert les yeux sur le fait que tout notre vieux système politique et économique est à refaire. Je t’explique pourquoi.
À ce qu’on m’a dit, dans ce pays, à partir du moment où tu fais moins de 10.000€ de CA par mois, tu n’es pas taxé sur les revenus payés en liquide. Il n’y a même pas de TVA ! (pas encore, ça va arriver)
C’est génial, car de ce fait, on voit de super petites entreprises familiales qui se créent. Par exemple, aujourd’hui, ma copine a commandé des pâtisseries sur une page Facebook. La maman prend les commandes, la jeune fille cuisine et le papa vient à ton appartement te livrer. Zéro taxe. Ils vivent de ça.
Mais non, chez nous, le petit jeune qui se lance se fait sucrer dès le départ. Attends ! Il ne faudrait pas que l’état perde la moindre petite miette ! Oh, mais attend, ici le taux de chômage n’est que de 0,56%. En France, avec le merveilleux vieux système qu’il ne faut surtout pas quitter, 1 gars sur 10 est au chômedu.
Un sur dix, mais c’est énorme !
Eh oui, il faut être motivé pour se lancer à son compte. Avec les joies du stresse des impôts exorbitants, burn-out & co des entrepreneurs. Miam.
Beaucoup de gens ne voudraient pas s’expatrier pour un tas de raisons que je comprends. Mais qu’on ne me dise pas que je « profite » du système ou que je fais quelque chose d’immoral, ce n’est pas le cas. Je profite simplement de l’unique vie que j’ai à passer sur cette terre. Je te conseille de faire de même. Les impôts que tu payes ne seront probablement pas reportés dans l’autre monde.
Steph
dit :
Article et commentaires très intéressants !
J’ai l’impression que beaucoup de gens partagent la vision de « Le Jul ». Et je retiens la fin : « Si tout le monde adopte ce mode de vie, le système ne peut tout simplement pas tenir. »
Eh bien exactement ! D’une part le système ne VA PAS tenir encore longtemps en France, d’autre part ce qui est reproché à Geof-Mister WP s’applique à tous. Je m’explique : ce n’est pas tant le fait que nos cerveaux ou autres web-entrepreneurs s’expatrient qui pose un problème, c’est le fait que tous les « gros » (les riches, les industriels, les politiques…) le font de puis des décennies.
Donc aujourd’hui on fustige les petits poissons qui partent ou qui paient plus/pas leurs impôts chez nous alors que le gratin de la société le fait sans état d’âme de génération en génération.
Et au jeu du moins-disant on trouve toujours moins cher : si c’est pas l’expat web, c’est l’étudiant (non rémunéré), si c’est pas lui c’est l’informaticien indien, roumain, chinois, maghrébin, etc, si c’est pas lui c’est le freelance qui se lance en facturant 20 euros de l’heure pensant qu’il va réussir, si c’est pas lui c’est une plateforme qui se fait de l’oseille sur son dos comme odesk,fiverr,mekanikal turk, etc…
Chris
dit :
Belle réponse, Mister WP
Hélas tu sais qu’en France on aime pas beaucoup les nomades, les oiseaux migrateurs, que ce soit pour rentrer ou pour en sortir du sacro saint pays francais. ^^
Ton billet et l’ouverture de débat qu’il suggère illustre bien cette juste citation de Confucius.
« Lorsque tu fais quelque chose, sache que tu auras contre toi, ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui voulaient le contraire, et l’immense majorité de ceux qui ne voulaient rien faire. »
Une même planète, des mondes différents répète une amie.
le jul
dit :
Ben je m’excuse mais si tu voulais rester cohérent il fallait conserver ton siret en france et pas le délocaliser à Hong Kong. Sinon, tu démarches tes clients à hong kong. Les auto entreprises prennent une part de marché, mais au moins les 25% de charges qu’ils versent sont versés en France. Si tu étais en France, oui tu prendrais le même marché, mais au moins tu dépenserais une partie de ton argent en France, et tu paierais donc des impôts là dessus. Là, rien.
Quant aux buissness sans TVA en liquide, ça me désespère de lire ça…Parce que cela veut dire que ces gens font faire des gateaux pendant toute une vie mais qu’ils n’auront pas de retraitre, pas de sécu, rien. Lorsque la concurrence fera baisser le prix des gateaux parce que tout le monde fera des gateaux, ils devront conitnuer à manger avec trois fois rien car il n’y aura jamais eu de cotisation chomage, de plan épargne entreprise, de cotisations x ou y.
Bref, ce système n’est pas bon et on ne peut que leur souhaiter de bien vite évoluer vers d’autres choses.
Là où il faut arrêter, c’est de voir et de dire que tout ce que paient les entreprises et les particuliers c’est pour engraisser l’état. On a un système basé sur la redistribution, ça veut dire que oui on paie, mais pour plus d’équité. on a l’école gratuite, la santé, les congés payés, la retraite et beaucoup beaucoup d’autres avantages à tout point de vue. Tout cela est financé par l’état et pour cela il faut bien que de l’argent rentre quelque part. Tu veux qu’on regarde où en est le Cambodge au niveau des services publics, du transport, de la santé, du progrès social ?
J’ai bien lu ton message, et même si tu ne t’en rends pas compte, tu continue à utiliser les services français :
– les gens qui travaillent à l’ambassade sont là pour toi, au cas où il t’arriverait quelque chose et ce n’est pas les 100$ que tu vas laisser en 2017 qui vont couvrir les frais. Une infime partie de mes impôts, si
– les militaires français basés dans différents pays du globe, sont là pour protéger les ressortissants français, tous, y compris ceux qui ne paient pas d’impôt en france.
– tu indiques aussi que :
Beaucoup d’étrangers (c’est comme ça qu’on nous appelle ici) gardent un pied-à-terre en France. C’est un bon moyen pour conserver une assurance santé, ou une assurance rapatriement d’urgence made in France. Cependant, cela implique de repasser dans votre pays au moins une fois par an.
donc tu gardes bien le bénéfices des services financés par les autres. Pire, tu coûtes à l’état alors que tu n’es là que quelques jours par an. et que tu ne rentabilisera jamais par ta contribution financière le temps passé/prévu par les fonctionnaires pour toi. Ah oui, et désolé de te le dire, mais si tu ne veux pas utiliser les aéroports que j’ai contribué a payer, prend toi un parachute lors de ta prochaine venue.
Là où je te rejoins, c’est qu’effectivement, plus rien ne fonctionne avec logique et tout est régi par l’optimisation fiscale et le bénéfice personnel.
Notre système politique est loin d’être complétement à refaire. et surtout pas pour ce que tu cites en exemple. Il y a beaucoup de choses qui ne fonctionnent pas comme elles devraient ou qui sont détournées de leur intention initiale, mais notre système a la volonté d’être profondément juste et équitable, ce qui n’est clairement pas le cas du pays dans lequel tu vis.
Oui je suis un révolté de la vie, et oui il y a beaucoup de choses qui m’énervent, c’est clair. Je te rassure, je suis tout aussi énervé après les mastodontes du web qui ne paient aucun impôt en France, que les ministres de la finance qui ont un compte en suisse ou le prochain scandale politique que contre ce que tu dis.
Quand je lis :
Perso, je me réjouis de vivre dans un pays où je peux faire mon marché directement chez des agriculteurs locaux.
Je me demande bien où tu habitait en France, parce que je crois bien que c’est possible de faire ça ici aussi…assez facilement d’ailleurs.
Où quand je lis :
Oh, mais attend, ici le taux de chômage n’est que de 0,56%. En France, avec le merveilleux vieux système qu’il ne faut surtout pas quitter, 1 gars sur 10 est au chômedu.
Je réponds que tu as tout à fait raison et d’ailleurs le taux de travail des enfants au cambodge est de 36% (source : http://www.unicef.org/french/infobycountry/cambodia_statistics.html)
Ce qui prouve bien que les enfants français sont des pleutres paresseux…à moins qu’ils n’aient la chance, eux, d’aller à l’école.
Peut être qu’il y a des raisons à cela tu ne crois pas ?
Bref, si je peux entendre le côté dépaysement, voyages et découverte et plaisir de la vie de vivre à l’étranger, je ne peux pas cautionner les raisonnements raccourcis qui consistent à penser : « profit immédiat sans impot » où la sempiternelle rengaine du « tout est pourri en France, c’est mieux ailleurs ».
Je te le redis, ta démarche n’est pas cohérente (mais légale, ça je suis forcé, malheureusement de le reconnaitre), tu profites des avantages sans les inconvénients, que ça te plaise ou non. Si tu ne veux pas qu’on te taxe de profiteur, corrige ta démarche, cherche tes clients à hong Kong ou bien ré immatricule toi en France.
Bon, j’avertis les plus sensibles que je vais me permettre quelques expressions un peu familières. Je me permets, car c’est mon article, qui en plus parle de moi. Top c’est parti !
Bon, Jul,… Tu comprends quand même bien que je ne vais pas payer des impôts en France alors que je n’y réside pas et que je ne bénéficie pas de la sécurité sociale du pays ni de la pension. Mes client en payent déjà, eux.
Pour que le pays garde ses cerveaux et ses web-entrepreneurs, désolé de le dire, mais il n’a qu’à faire ce qu’il faut pour leur donner envie de rester… genre, les taxer un peu moins, les aider à se lancer, etc.
Lorsqu’on est situé en France, on est tous clients à un moment donné, d’une entreprise extérieure au pays. Ce n’est pas récent comme fonctionnement.
À la limite, c’est à mes clients d’avoir des états d’âme de faire appel à quelqu’un de délocalisé. Et encore, le pays les autorise, voire les encourage à faire appel à moi puisque mes factures passent parfaitement dans leur comptabilité. Exactement comme celles d’un français. Je n’y peux rien si le système *ne veut pas* aider les entreprises locales !
Moi je suis juste parti pour le soleil et la bonne bouffe, en fait. 😀
Pour te répondre concernant mes propos sur les marchés locaux et les tomates importées d’Espagne… ben, quand tu les achètes chez Carrefour en hiver, ça vient d’un autre pays. Qu’est-ce que tu ne comprenais pas ? Le mot supermarché peut-être ?
Bref, pourquoi irais-je engraisser les impôts français alors que je n’ai plus *aucun lien* avec eux, je ne te suis toujours pas…
Concernant la sécurité sociale, ici, effectivement on est dans un pays pauvre. Le problème existe.
La Thaïlande a entamé des travaux très prometteurs sur ce point et le Cambodge suivra endéans quelques années, c’est sûr. Mais cela ne me concerne pas encore vraiment. Qui sait ? si je crée une structure ici, cela sera le cas.
Par contre, en ce qui concerne la pension, je t’encourage à sortir un peu de la France et faire un peu de tourisme. Pour du vrai, hein! rencontrer les gens, pas seulement bronzer et siffler des cocktails.
Tu découvriras qu’ici il y a une vraie culture de la « famille » ici et que les plus jeunes prennent soin des plus âgés. Un vrai respect. On ne cotise par pour une hypothétique misérable pension (car les lois changent et l’état s’endette, il faut bien rogner quelque part), mais on prend soin de nos personnes âgées. Ensuite, les plus jeunes prennent la relève. C’est comme ça ici. Chez tout le monde, sans exception.
Les gâteaux de la famille sont ici presque au même prix que ceux des grandes chaînes, mais d’une qualité bien supérieure. Je me réjouis de voir un système favorable aux plus nécessiteux, et pas un système qui aide les multinationales à nous rouler dessus avec les pneus de leur 4×4.
Chacun son trip.
Ta description de notre vieux modèle économique occidentale est en elle même risible, mais je te réponds tout de même. Ici, tu achètes des matières premières (au marché, par exemple, des fruits), tu les transformes (par exemple, en jus de fruit) et tu les vends. C’est la base du commerce, c’est aussi simple que cela et ça fonctionne depuis des siècles. Et là, tu me vantes les vertus d’un système qui est en train de couler un continent entier (qui fut précurseur dans tout) à la vitesse VV prime !
Tu ne sais visiblement pas à quel point l’Asie est en train de croitre !? Renseigne-toi.
C’est chez nous, Européens, qu’il y a un problème.
Et un gros !
Tous les avantages que tu as énumérés n’en sont pas. Ce sont des choses que tu te payes sans t’en rendre compte. Rien ne t’est offert gracieusement.
Tu peux toujours comparer le Cambodge à la France, ça serait bien facile vu les drames que ce pays vient à peine de traverser (Kmers Rouge).
Compare plutôt la France à la Thaïlande (qui a exactement le même fonctionnement que celui que j’ai décrit) en attendant que le Cambodge se relève, ça sera plus fair 😉
Santé (cherche « tourisme médical thailande »), transports publics, progrès sociaux, tout, lâche-toi !
On pourra débattre. Viens prendre le métro ici, ou le taxi… vient voir comment, à partir de rien d’autre que sa propre richesse culturelle, le peuple est devenu « riche » en terme de qualité de vie en à peine une génération, en encourageant le commerce et plus globalement l’économie à tous les niveaux.
Par contre, stp, laisse juste 10 ans au Cambodge qui est seulement en train de s’ouvrir.
Je te confirme qu’ici, beaucoup d’enfants travaillent, comme tu as pu le lire sur Internet.
Dans les faits, au lieu de manger des chips devant les anges de la télé-réalité ou de jouer à la PlayStation, les enfants donnent un coup de main à leurs parents après l’école. Et ce n’est pas des quelques mendiants ou vendeurs de bracelets que Bernard de La Villardière te montre dans ses reportages dont je te parle. Ils ne représentent pas 36% du pays quand même.
Je te parle là des villes non touristiques du pays.
Les enfants cueillent les pomelos avec mamie pendant que papa tue des poulets pour les vendre sur le marché.
Ou alors ils prennent les commandes des clients dans le petit restaurant du coin (les locaux ne cuisinent pas très souvent, ils ont coutume d’aller manger dehors ça revient moins cher).
Et gare à toi si tu ne fais pas tes devoirs !
Excuse-moi, tu me parles de choses que j’ai l’habitude de côtoyer au jour le jour. Choses que tu découvres par ta lecture des médias français.
Alors effectivement, le pays est pauvre et dans le besoin (le Cambodge, pas la Thaïlande qui s’est fait une place assez confortable maintenant, déjà, ça bouge vite).
C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles je suis heureux d’être ici. Quand je sors de l’argent de ma poche, je vois directement où il va. À contrario, quand je recevais une feuille d’imposition s’adressant à moi de façon très menaçante (menace en cas de retard de paiement, etc., miam, directement au dessus du bon pour le virement bancaire), ça me faisait moins chaud au cœur que le sourire d’un jeune gars qui va pouvoir s’acheter une nouvelle chemise avec l’argent que je viens de lui donner.
Je me suis bien amusé de ces arguments aussi :
– »tu as toujours une ambassade »
– »ou des militaires « au cas où » » ( – ici je ne paye pas, mais les policières prennent la main de ma copine pour traverser la route aux heures de pointe, très agréable à vivre ça)
Ou mieux,
– »je ne paye pas d’impôt en France, donc je dois atterrir de mon vol en parachute » ( – alors que j’ai pourtant bien payé mon billet d’avion incluant 50% de frais d’aéroport).
Je me rassure de voir que tu n’as rien trouvé de mieux, car c’est du grand n’importe quoi ce que tu écris. Manifestement, tu ne sais plus quoi trouver pour avoir le dernier mot.
Les Français qui cheat en gardant leur sécu en France ne me regarde pas. Je ne procède par ainsi.
Encore loupé !
Moi, je ne rentre plus en Europe. Je n’ai rien à y faire. Je préfère aller rendre visite à Franck à Madagascar tiens ! 😀
Malgré ça, tu affirmes que je coûte de l’argent à l’état. Allons, allons…
Allez, je passe aux aveux. Tu as raison, je profite effectivement honteusement de quelque chose !
Ma culture et mon instruction, dont j’ai bénéficié lorsque j’étais enfant. Celle-là même qui me permet d’être en phase avec ma clientèle occidentale.
Mais encore une fois, en fait cela je ne l’ai pas volé puisque cela a été payé grâce aux impôts de mes parents.
Tiens ! Je n’y avais pas pensé à ça et cela me rassure au plus haut point. Je te remercie *sincèrement* de m’y avoir fait penser ! Cela veut donc dire qu’ils m’auront au moins offert quelque chose puisque je n’ai plus vu mon padre depuis l’âge de 14 ans, après qu’il se soit laissé distraire par une nouvelle paire de… lunettes. Je ne te donne pas trop de détails sur ma mère qui m’a souhaité tendrement de quitter le monde des vivants la dernière fois que je l’ai vue.
Famille de beaufs, oh yeah ! 😀
Grosse classe.
( faut en rire, hein non ? 🙂 )
Bref. Je vais te choquer une dernière fois au plus profond de ton « être » en te faisant un aveu bien indiscret.
Attention. Tu es près ?
=> je pense d’abord à moi ! Point barre. Voilà.
Je suis déjà emphatique et stressé de nature, au quotidien, alors, en plus, si je dois me culpabiliser de l’état économique de l’Europe, « je me tire une balle ».
Je fais mon truc et je kifferais bien le résumé de ma vie qui déroulera en 5 secondes le jour où je prendrais un « one-way ticket » pour je ne sais où 😉
Allez zou !
D’avance, joyeuses fêtes. Profite du fromage, et du foie gras si c’est ton truc. Ça manque un peu ici. Bises. 😛
Chris
dit :
Oh, Le Jul, que d’aigreur et de rancœur dans ton commentaire.
Tu dois vraiment mal vivre ton quotidien pour être à ce point en colère contre ceux qui décident de suivre leurs envies de découvrir et d’expérimenter le monde.
Par contre, je ne suis pas de ton avis.
L’éducation n’est pas 100% gratuite.
La sécu ne rembourse pas les médicaments les plus utilisés (beaucoup sont déremboursés et le soin à deux vitesses, hôpitaux publiques vs cliniques privées existent).
Ne parlons pas non plus des médicaments génériques imposés (non, on a le choix de payer et d’avancer ses frais, quand on a les moyens ou la bonne mutuelle) qui sont parfois plus chers et moins contrôlés que celui de marque…
Je pense que ce n’est pas la peine de parler des retraites non plus, elles sont majoritairement sous le seuil de la pauvreté en France. http://www.capital.fr/a-la-une/politique-economique/la-pauvrete-recule-en-france-sauf-chez-les-retraites-1071740
Nous ne sommes pas dans un pays idyllique. Enfin en théorie on devrait, il faut juste gratter le vernis pour voir ce qu’il se passe en dessous.
Je ne connais pas la situation des enfants cambodgiens qui travaillent. Je suppose que ce sont ceux qui n’ont ni le choix ni l’accès à l’éducation. Je pense que les conditions de travail des enfants en chine, en inde ne sont pas meilleures non plus.
Je ne comprends pas tes commentaires. J’ai l’impression que tu as trouvé un coupable de tout ce qui ne va pas en France. Je ne comprends pas ces jugements hâtifs car dans le fond, on ne connait pas Mister-WP on ne sait pas quels sont les combats qu’il a pu mener pour arriver là où il est.
Tout comme on ne te connait pas.
Je te souhaite sincèrement que ta vie s’apaise que tu puisses profiter un peu mieux de ces petites joies quotidiennes, d’un jour aimer là où tu vis et aussi de le faire savoir.
Nous sommes différents, chacun sa route, chacun son chemin…
Les voyages sont formateurs, l’expatriation est un voyage un peu plus long. C’est bon de savoir prendre le temps d’expérimenter.
Je rebondis au niveau de la situation des enfants au Cambodge pour t’en dire un peu plus.
Le truc c’est qu’il n’y a pas encore si longtemps, entre autres abus, beaucoup de marques (de vêtements…) employaient des tout jeunes dans des usines, pour la couture ou autre. On parle de marques de vêtements vendus dans nos grands magasins, biens connues 😉
À ma connaissance et depuis peu, le pays a bien progressé en n’employant plus que des jeunes ados. Cela commence à ressembler aux jobs étudiants de nos pays occidentaux, même si officieusement, il reste encore énormément de choses à faire. Ça progresse en tout cas dans la bonne direction.
Les associations passent un bon coup de karcher. En dix ans, il y a déjà eu de très gros changements en ce qui concerne les conditions de vie et la sécurité des enfants. Par exemple, partout dans la capitale on voit des panneaux pour promouvoir une association. Ce panneau dit : aidez-nous à protéger nos enfants, si vous remarquez un mauvais traitement ou quelque chose de suspect, appelez ce numéro…
Félicitations. Le plus dur reste de garder ces clients historiques. Mon expatriation à Madagascar est agréable et je reviens de temps en temps pour voir mes clients.
Bonjour @Geoffroy, depuis 5 ans je vis entre la France et Madagascar.
Au début c’était avoir du contenu pour mes sites et que des rédacteurs puissent avoir du temps pour analyser et écrire des textes avec une plus value.
Sur place je me suis rendu compte que les malgaches ont besoin de travail, de formation.
A Madagascar la vie est très agréable.
J’ai commencé à donner des cours à l’université d’Antananarivo.
Des étudiants ne pouvant payer « l’écolage », les frais de scolarité, j’ai décidé d’offrir des cours gratuits et d’organiser des emarketingevent pour réunir gratuitement des demandeurs d’emplois et des entreprises qui recrutent. De nombreux malgaches ont trouvés un travail.
Des entreprises comme Webhelp et SFR se sont déja implantés à Madagascar.
Notre objectif est de créer une Silicon Valley à Madagascar avec des entreprises qui s’implantent pour recruter des informaticiens certifiés.
Le pays est sublime et sauvage, les malgaches sont très gentils mais la vie reste dure car c’est un des pays les plus pauvres au monde.
Je connais bien l’Asie et la Thailande, mais je me sens plus à l’aise à Madagascar.
Comme quoi, tous les expatriés ne sont pas de vilains mangeurs d’enfants qui ne payent pas d’impôts 🙂
J’ai déjà eu l’occasion de travailler avec Madagascar à distance. Contrairement à certaines autres places « délocalisées », les prestations sont d’une qualité exceptionnelle !
De mon expérience, meilleures mêmes dans certains cas que des prestataires made in France : compréhension des enjeux du travail, prestation de qualité, révision après livraison pour se conformer à 100% aux attentes du client…
De mon côté aussi, j’essaye d’aider ici, au Cambodge, à ma modeste échelle. Je voudrais faire tellement plus que de me débarrasser toutes les semaines de ma petite monnaie en l’offrant aux jeunes qui, parfois, ne peuvent même pas se payer une bouteille d’eau…
Bravo pour toutes tes initiatives !
L’idée de donner des cours gratuitement est vraiment très bonne. Ça ne peut être que très valorisant;
Accessoirement, Madagascar m’a l’air aussi d’être un pays fort accueillant. Je l’inscris sur ma liste… qui sait ? 😉
P.S.: c’est marrant, je te suivais sur Twitter et j’avais bien noté des liens avec Madagascar, mais c’est vraiment appréciable d’en savoir un peu plus. J’espère que beaucoup d’autres nous feront part de leurs petits récits personnels au fil des jours/semaines/mois/millénaires.
Cela me rappel la belle époque ou je vivais en Thaïlande comme expatrié du Web, à l’époque ou un portfolio de sites avec Adsense dessus pouvait te nourrir… J’aurais du avoir des clients et j’aurais pu resté… Enfin, j’y retournerai, question de temps 😉
Excellent article, ça fais longtemps que j’en est pas lu un aussi long jusqu’au bout, pour dire 😉
Hélas, la Thaïlande, ce n’est plus ce que c’était au niveau des Visas long terme. Heureusement, il y a plusieurs autres pays en développement en Asie SE. Fais-moi signe quand tu seras de retour…, on ira boire une coconut ! 😉
Article et retour très intéressant !
Ravi de te retrouver parmi les auteurs de site (la page des auteurs n’est d’ailleurs pas encore totalement à jour)
Que voilà un retour intéressant. Cette histoire est vraiment idyllique mais malheureusement je n’en partage pas tous les points, au risque de passer pour le râleur de service.
Certes le système de redistribution français coûte cher aux entrepreneurs. Certes tout est loin d’être parfait dans cette bureaucratie. Oui, je peste et je râle comme tous les chefs d’entreprise face aux dysfonctionnements et aux inepties de notre système.
Mais franchement, partir vivre à l’étranger, mais continuer à faire mon buisness en France parce que c’est facile et possible avec le web, et faire miroiter que c’est merveilleux ça me fout hors de moi.
Pourquoi ?
Ben parce qu’en faisant ça :
– je pique des marchés aux entreprises qui elles sont restées france et paient leurs charges et leurs impôts en france
– je ne paie pas mes impôts en France, mieux j’ai tout planqué à hong kong, connue pour être un paradis fiscal C’est sûr qu’à ce compte là je fais des économies
– je profite malgré tout de la redistribution du système français (sécu et autres services) que je n’ai pourtant pas payé.
– je profite des structures étatiques (diplomatie, ambassade, etc…) payées par les citoyens et les entreprises basées en France.
Bref, en faisant ça, c’est merveilleux pour moi car je contourne les inconvénients pour n’avoir que les avantages, mais je fais supporter les services dont je bénéficie par les couillons restés en France.
Si tout le monde adopte ce mode de vie, le système ne peut tout simplement pas tenir. Pour moi, le principe est le même qu’une délocalisation d’une industrie à l’étranger avec les répercussions que l’on connait sur la société française
Salut Le Jul et merci pour ton com. !
Pour le coup, il ouvre le débat. 😉
Bon, sorry de te dire tout d’abord que tu n’as pas bien lu mon article. Je me suis radié du pays et je ne bénéficie de rien de ce que tu payes avec tes impôts en France : pas de sécurité sociale, pas de cotisation pour la pension…, rien. N’étant pas dans ton pays actuellement, je n’use plus tes belles routes avec les pneus de ma voiture et je ne profite pas de l’électricité de tes réverbères.
Je n’ai jamais mis les pieds à l’ambassade locale, mais je devrais m’y rendre en 2017 pour renouveler mon passeport et ce jour-là, je devrais sortir du fric de ma poche et leur donner (100$), aucun rapport avec tes impôts encore une fois.
Ce que j’ai fait, je l’ai fait légalement et proprement, ce n’est pas comme si je m’étais créé une boîte chez les luxos pour continuer à vivre dans le pays. Je suis parti ! Et les gens du pays sont ravis de me voir dépenser mon argent ici, même si je ne paye pas d’impôts pour entretenir leurs routes.
À partir du moment où un pays ne te convient plus et que tu désires le quitter, je ne vois pas ce qui devrait t’en empêcher. Si on suit ton principe, on doit rester enchainé !? Je suis né là, donc même si le pays tout entier part en couille et que les gens qui nous gouvernent se foutent royalement de notre gueule, on doit rester pour surtout continuer à payer des impôts !?
Niveau concurrence déloyale ou je sais pas quoi… si j’étais resté, les parts de marché, je les aurais quand même prises pour moi. Je n’ai rien volé à personne.
Niveau tarif, j’ai baissé mes prix de 30% pour mes clients existants et à venir. Je reste quand même beaucoup plus cher que certains autoentrepreneurs qui se prostituent sur « Freelancer » en bossant à 20€ la journée. Autoentrepreneurs qui eux aussi sont pointés du doigt comme des concurrents déloyal par certains de leurs compatriotes. Je n’ai pas vraiment d’avis sur le sujet, je trouve juste ça cool d’aider les gens à entreprendre en rendant les choses plus simples.
Que je parte ou pas, ça n’empêchera pas des Français de sous-traiter des gros développements aux Indiens sur Odesk/Upwork… Des Indiens qui envahissent même des grandes entreprises Européenne, sur place!!, dans notre pays!!, car ils sont moins chers que nos propres ingénieurs.
En France, quand tu achètes n’importe quelle tomate dans un super marché en hiver, elle est cultivée au fin fond de l’Espagne par de pauvres gens sous-payés, et livrées par des chauffeurs poids lourds d’Europe de l’Est. Logique.
Perso, je me réjouis de vivre dans un pays où je peux faire mon marché directement chez des agriculteurs locaux.
Tout ça pour dire que tout est régi par l’optimisation (fiscale…) et rien ne fonctionne plus avec aucune logique. Ça vaut pour tout ce qui t’entoure dans ton pays. Tu as vraiment de quoi pester et te révolter.
Vivre ici m’a ouvert les yeux sur le fait que tout notre vieux système politique et économique est à refaire. Je t’explique pourquoi.
À ce qu’on m’a dit, dans ce pays, à partir du moment où tu fais moins de 10.000€ de CA par mois, tu n’es pas taxé sur les revenus payés en liquide. Il n’y a même pas de TVA ! (pas encore, ça va arriver)
C’est génial, car de ce fait, on voit de super petites entreprises familiales qui se créent. Par exemple, aujourd’hui, ma copine a commandé des pâtisseries sur une page Facebook. La maman prend les commandes, la jeune fille cuisine et le papa vient à ton appartement te livrer. Zéro taxe. Ils vivent de ça.
Mais non, chez nous, le petit jeune qui se lance se fait sucrer dès le départ. Attends ! Il ne faudrait pas que l’état perde la moindre petite miette ! Oh, mais attend, ici le taux de chômage n’est que de 0,56%. En France, avec le merveilleux vieux système qu’il ne faut surtout pas quitter, 1 gars sur 10 est au chômedu.
Un sur dix, mais c’est énorme !
Eh oui, il faut être motivé pour se lancer à son compte. Avec les joies du stresse des impôts exorbitants, burn-out & co des entrepreneurs. Miam.
Beaucoup de gens ne voudraient pas s’expatrier pour un tas de raisons que je comprends. Mais qu’on ne me dise pas que je « profite » du système ou que je fais quelque chose d’immoral, ce n’est pas le cas. Je profite simplement de l’unique vie que j’ai à passer sur cette terre. Je te conseille de faire de même. Les impôts que tu payes ne seront probablement pas reportés dans l’autre monde.
Article et commentaires très intéressants !
J’ai l’impression que beaucoup de gens partagent la vision de « Le Jul ». Et je retiens la fin : « Si tout le monde adopte ce mode de vie, le système ne peut tout simplement pas tenir. »
Eh bien exactement ! D’une part le système ne VA PAS tenir encore longtemps en France, d’autre part ce qui est reproché à Geof-Mister WP s’applique à tous. Je m’explique : ce n’est pas tant le fait que nos cerveaux ou autres web-entrepreneurs s’expatrient qui pose un problème, c’est le fait que tous les « gros » (les riches, les industriels, les politiques…) le font de puis des décennies.
Donc aujourd’hui on fustige les petits poissons qui partent ou qui paient plus/pas leurs impôts chez nous alors que le gratin de la société le fait sans état d’âme de génération en génération.
Et au jeu du moins-disant on trouve toujours moins cher : si c’est pas l’expat web, c’est l’étudiant (non rémunéré), si c’est pas lui c’est l’informaticien indien, roumain, chinois, maghrébin, etc, si c’est pas lui c’est le freelance qui se lance en facturant 20 euros de l’heure pensant qu’il va réussir, si c’est pas lui c’est une plateforme qui se fait de l’oseille sur son dos comme odesk,fiverr,mekanikal turk, etc…
Belle réponse, Mister WP
Hélas tu sais qu’en France on aime pas beaucoup les nomades, les oiseaux migrateurs, que ce soit pour rentrer ou pour en sortir du sacro saint pays francais. ^^
Ton billet et l’ouverture de débat qu’il suggère illustre bien cette juste citation de Confucius.
« Lorsque tu fais quelque chose, sache que tu auras contre toi, ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui voulaient le contraire, et l’immense majorité de ceux qui ne voulaient rien faire. »
Une même planète, des mondes différents répète une amie.
Ben je m’excuse mais si tu voulais rester cohérent il fallait conserver ton siret en france et pas le délocaliser à Hong Kong. Sinon, tu démarches tes clients à hong kong. Les auto entreprises prennent une part de marché, mais au moins les 25% de charges qu’ils versent sont versés en France. Si tu étais en France, oui tu prendrais le même marché, mais au moins tu dépenserais une partie de ton argent en France, et tu paierais donc des impôts là dessus. Là, rien.
Quant aux buissness sans TVA en liquide, ça me désespère de lire ça…Parce que cela veut dire que ces gens font faire des gateaux pendant toute une vie mais qu’ils n’auront pas de retraitre, pas de sécu, rien. Lorsque la concurrence fera baisser le prix des gateaux parce que tout le monde fera des gateaux, ils devront conitnuer à manger avec trois fois rien car il n’y aura jamais eu de cotisation chomage, de plan épargne entreprise, de cotisations x ou y.
Bref, ce système n’est pas bon et on ne peut que leur souhaiter de bien vite évoluer vers d’autres choses.
Là où il faut arrêter, c’est de voir et de dire que tout ce que paient les entreprises et les particuliers c’est pour engraisser l’état. On a un système basé sur la redistribution, ça veut dire que oui on paie, mais pour plus d’équité. on a l’école gratuite, la santé, les congés payés, la retraite et beaucoup beaucoup d’autres avantages à tout point de vue. Tout cela est financé par l’état et pour cela il faut bien que de l’argent rentre quelque part. Tu veux qu’on regarde où en est le Cambodge au niveau des services publics, du transport, de la santé, du progrès social ?
J’ai bien lu ton message, et même si tu ne t’en rends pas compte, tu continue à utiliser les services français :
– les gens qui travaillent à l’ambassade sont là pour toi, au cas où il t’arriverait quelque chose et ce n’est pas les 100$ que tu vas laisser en 2017 qui vont couvrir les frais. Une infime partie de mes impôts, si
– les militaires français basés dans différents pays du globe, sont là pour protéger les ressortissants français, tous, y compris ceux qui ne paient pas d’impôt en france.
– tu indiques aussi que :
Beaucoup d’étrangers (c’est comme ça qu’on nous appelle ici) gardent un pied-à-terre en France. C’est un bon moyen pour conserver une assurance santé, ou une assurance rapatriement d’urgence made in France. Cependant, cela implique de repasser dans votre pays au moins une fois par an.
donc tu gardes bien le bénéfices des services financés par les autres. Pire, tu coûtes à l’état alors que tu n’es là que quelques jours par an. et que tu ne rentabilisera jamais par ta contribution financière le temps passé/prévu par les fonctionnaires pour toi. Ah oui, et désolé de te le dire, mais si tu ne veux pas utiliser les aéroports que j’ai contribué a payer, prend toi un parachute lors de ta prochaine venue.
Là où je te rejoins, c’est qu’effectivement, plus rien ne fonctionne avec logique et tout est régi par l’optimisation fiscale et le bénéfice personnel.
Notre système politique est loin d’être complétement à refaire. et surtout pas pour ce que tu cites en exemple. Il y a beaucoup de choses qui ne fonctionnent pas comme elles devraient ou qui sont détournées de leur intention initiale, mais notre système a la volonté d’être profondément juste et équitable, ce qui n’est clairement pas le cas du pays dans lequel tu vis.
Oui je suis un révolté de la vie, et oui il y a beaucoup de choses qui m’énervent, c’est clair. Je te rassure, je suis tout aussi énervé après les mastodontes du web qui ne paient aucun impôt en France, que les ministres de la finance qui ont un compte en suisse ou le prochain scandale politique que contre ce que tu dis.
Quand je lis :
Perso, je me réjouis de vivre dans un pays où je peux faire mon marché directement chez des agriculteurs locaux.
Je me demande bien où tu habitait en France, parce que je crois bien que c’est possible de faire ça ici aussi…assez facilement d’ailleurs.
Où quand je lis :
Oh, mais attend, ici le taux de chômage n’est que de 0,56%. En France, avec le merveilleux vieux système qu’il ne faut surtout pas quitter, 1 gars sur 10 est au chômedu.
Je réponds que tu as tout à fait raison et d’ailleurs le taux de travail des enfants au cambodge est de 36% (source : http://www.unicef.org/french/infobycountry/cambodia_statistics.html)
Ce qui prouve bien que les enfants français sont des pleutres paresseux…à moins qu’ils n’aient la chance, eux, d’aller à l’école.
Peut être qu’il y a des raisons à cela tu ne crois pas ?
Bref, si je peux entendre le côté dépaysement, voyages et découverte et plaisir de la vie de vivre à l’étranger, je ne peux pas cautionner les raisonnements raccourcis qui consistent à penser : « profit immédiat sans impot » où la sempiternelle rengaine du « tout est pourri en France, c’est mieux ailleurs ».
Je te le redis, ta démarche n’est pas cohérente (mais légale, ça je suis forcé, malheureusement de le reconnaitre), tu profites des avantages sans les inconvénients, que ça te plaise ou non. Si tu ne veux pas qu’on te taxe de profiteur, corrige ta démarche, cherche tes clients à hong Kong ou bien ré immatricule toi en France.
Hey, mais on s’amuse ici ! 😀
Bon, j’avertis les plus sensibles que je vais me permettre quelques expressions un peu familières. Je me permets, car c’est mon article, qui en plus parle de moi. Top c’est parti !
Bon, Jul,… Tu comprends quand même bien que je ne vais pas payer des impôts en France alors que je n’y réside pas et que je ne bénéficie pas de la sécurité sociale du pays ni de la pension. Mes client en payent déjà, eux.
Pour que le pays garde ses cerveaux et ses web-entrepreneurs, désolé de le dire, mais il n’a qu’à faire ce qu’il faut pour leur donner envie de rester… genre, les taxer un peu moins, les aider à se lancer, etc.
Lorsqu’on est situé en France, on est tous clients à un moment donné, d’une entreprise extérieure au pays. Ce n’est pas récent comme fonctionnement.
À la limite, c’est à mes clients d’avoir des états d’âme de faire appel à quelqu’un de délocalisé. Et encore, le pays les autorise, voire les encourage à faire appel à moi puisque mes factures passent parfaitement dans leur comptabilité. Exactement comme celles d’un français. Je n’y peux rien si le système *ne veut pas* aider les entreprises locales !
Moi je suis juste parti pour le soleil et la bonne bouffe, en fait. 😀
Pour te répondre concernant mes propos sur les marchés locaux et les tomates importées d’Espagne… ben, quand tu les achètes chez Carrefour en hiver, ça vient d’un autre pays. Qu’est-ce que tu ne comprenais pas ? Le mot supermarché peut-être ?
Bref, pourquoi irais-je engraisser les impôts français alors que je n’ai plus *aucun lien* avec eux, je ne te suis toujours pas…
Concernant la sécurité sociale, ici, effectivement on est dans un pays pauvre. Le problème existe.
La Thaïlande a entamé des travaux très prometteurs sur ce point et le Cambodge suivra endéans quelques années, c’est sûr. Mais cela ne me concerne pas encore vraiment. Qui sait ? si je crée une structure ici, cela sera le cas.
Par contre, en ce qui concerne la pension, je t’encourage à sortir un peu de la France et faire un peu de tourisme. Pour du vrai, hein! rencontrer les gens, pas seulement bronzer et siffler des cocktails.
Tu découvriras qu’ici il y a une vraie culture de la « famille » ici et que les plus jeunes prennent soin des plus âgés. Un vrai respect. On ne cotise par pour une hypothétique misérable pension (car les lois changent et l’état s’endette, il faut bien rogner quelque part), mais on prend soin de nos personnes âgées. Ensuite, les plus jeunes prennent la relève. C’est comme ça ici. Chez tout le monde, sans exception.
Les gâteaux de la famille sont ici presque au même prix que ceux des grandes chaînes, mais d’une qualité bien supérieure. Je me réjouis de voir un système favorable aux plus nécessiteux, et pas un système qui aide les multinationales à nous rouler dessus avec les pneus de leur 4×4.
Chacun son trip.
Ta description de notre vieux modèle économique occidentale est en elle même risible, mais je te réponds tout de même. Ici, tu achètes des matières premières (au marché, par exemple, des fruits), tu les transformes (par exemple, en jus de fruit) et tu les vends. C’est la base du commerce, c’est aussi simple que cela et ça fonctionne depuis des siècles. Et là, tu me vantes les vertus d’un système qui est en train de couler un continent entier (qui fut précurseur dans tout) à la vitesse VV prime !
Tu ne sais visiblement pas à quel point l’Asie est en train de croitre !? Renseigne-toi.
C’est chez nous, Européens, qu’il y a un problème.
Et un gros !
Tous les avantages que tu as énumérés n’en sont pas. Ce sont des choses que tu te payes sans t’en rendre compte. Rien ne t’est offert gracieusement.
Tu peux toujours comparer le Cambodge à la France, ça serait bien facile vu les drames que ce pays vient à peine de traverser (Kmers Rouge).
Compare plutôt la France à la Thaïlande (qui a exactement le même fonctionnement que celui que j’ai décrit) en attendant que le Cambodge se relève, ça sera plus fair 😉
Santé (cherche « tourisme médical thailande »), transports publics, progrès sociaux, tout, lâche-toi !
On pourra débattre. Viens prendre le métro ici, ou le taxi… vient voir comment, à partir de rien d’autre que sa propre richesse culturelle, le peuple est devenu « riche » en terme de qualité de vie en à peine une génération, en encourageant le commerce et plus globalement l’économie à tous les niveaux.
Par contre, stp, laisse juste 10 ans au Cambodge qui est seulement en train de s’ouvrir.
Je te confirme qu’ici, beaucoup d’enfants travaillent, comme tu as pu le lire sur Internet.
Dans les faits, au lieu de manger des chips devant les anges de la télé-réalité ou de jouer à la PlayStation, les enfants donnent un coup de main à leurs parents après l’école. Et ce n’est pas des quelques mendiants ou vendeurs de bracelets que Bernard de La Villardière te montre dans ses reportages dont je te parle. Ils ne représentent pas 36% du pays quand même.
Je te parle là des villes non touristiques du pays.
Les enfants cueillent les pomelos avec mamie pendant que papa tue des poulets pour les vendre sur le marché.
Ou alors ils prennent les commandes des clients dans le petit restaurant du coin (les locaux ne cuisinent pas très souvent, ils ont coutume d’aller manger dehors ça revient moins cher).
Et gare à toi si tu ne fais pas tes devoirs !
Excuse-moi, tu me parles de choses que j’ai l’habitude de côtoyer au jour le jour. Choses que tu découvres par ta lecture des médias français.
Alors effectivement, le pays est pauvre et dans le besoin (le Cambodge, pas la Thaïlande qui s’est fait une place assez confortable maintenant, déjà, ça bouge vite).
C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles je suis heureux d’être ici. Quand je sors de l’argent de ma poche, je vois directement où il va. À contrario, quand je recevais une feuille d’imposition s’adressant à moi de façon très menaçante (menace en cas de retard de paiement, etc., miam, directement au dessus du bon pour le virement bancaire), ça me faisait moins chaud au cœur que le sourire d’un jeune gars qui va pouvoir s’acheter une nouvelle chemise avec l’argent que je viens de lui donner.
Je me suis bien amusé de ces arguments aussi :
– »tu as toujours une ambassade »
– »ou des militaires « au cas où » » ( – ici je ne paye pas, mais les policières prennent la main de ma copine pour traverser la route aux heures de pointe, très agréable à vivre ça)
Ou mieux,
– »je ne paye pas d’impôt en France, donc je dois atterrir de mon vol en parachute » ( – alors que j’ai pourtant bien payé mon billet d’avion incluant 50% de frais d’aéroport).
Je me rassure de voir que tu n’as rien trouvé de mieux, car c’est du grand n’importe quoi ce que tu écris. Manifestement, tu ne sais plus quoi trouver pour avoir le dernier mot.
Les Français qui cheat en gardant leur sécu en France ne me regarde pas. Je ne procède par ainsi.
Encore loupé !
Moi, je ne rentre plus en Europe. Je n’ai rien à y faire. Je préfère aller rendre visite à Franck à Madagascar tiens ! 😀
Malgré ça, tu affirmes que je coûte de l’argent à l’état. Allons, allons…
Allez, je passe aux aveux. Tu as raison, je profite effectivement honteusement de quelque chose !
Ma culture et mon instruction, dont j’ai bénéficié lorsque j’étais enfant. Celle-là même qui me permet d’être en phase avec ma clientèle occidentale.
Mais encore une fois, en fait cela je ne l’ai pas volé puisque cela a été payé grâce aux impôts de mes parents.
Tiens ! Je n’y avais pas pensé à ça et cela me rassure au plus haut point. Je te remercie *sincèrement* de m’y avoir fait penser ! Cela veut donc dire qu’ils m’auront au moins offert quelque chose puisque je n’ai plus vu mon padre depuis l’âge de 14 ans, après qu’il se soit laissé distraire par une nouvelle paire de… lunettes. Je ne te donne pas trop de détails sur ma mère qui m’a souhaité tendrement de quitter le monde des vivants la dernière fois que je l’ai vue.
Famille de beaufs, oh yeah ! 😀
Grosse classe.
( faut en rire, hein non ? 🙂 )
Bref. Je vais te choquer une dernière fois au plus profond de ton « être » en te faisant un aveu bien indiscret.
Attention. Tu es près ?
=> je pense d’abord à moi ! Point barre. Voilà.
Je suis déjà emphatique et stressé de nature, au quotidien, alors, en plus, si je dois me culpabiliser de l’état économique de l’Europe, « je me tire une balle ».
Je fais mon truc et je kifferais bien le résumé de ma vie qui déroulera en 5 secondes le jour où je prendrais un « one-way ticket » pour je ne sais où 😉
Allez zou !
D’avance, joyeuses fêtes. Profite du fromage, et du foie gras si c’est ton truc. Ça manque un peu ici. Bises. 😛
Oh, Le Jul, que d’aigreur et de rancœur dans ton commentaire.
Tu dois vraiment mal vivre ton quotidien pour être à ce point en colère contre ceux qui décident de suivre leurs envies de découvrir et d’expérimenter le monde.
Par contre, je ne suis pas de ton avis.
L’éducation n’est pas 100% gratuite.
La sécu ne rembourse pas les médicaments les plus utilisés (beaucoup sont déremboursés et le soin à deux vitesses, hôpitaux publiques vs cliniques privées existent).
Ne parlons pas non plus des médicaments génériques imposés (non, on a le choix de payer et d’avancer ses frais, quand on a les moyens ou la bonne mutuelle) qui sont parfois plus chers et moins contrôlés que celui de marque…
Je pense que ce n’est pas la peine de parler des retraites non plus, elles sont majoritairement sous le seuil de la pauvreté en France.
http://www.capital.fr/a-la-une/politique-economique/la-pauvrete-recule-en-france-sauf-chez-les-retraites-1071740
Nous ne sommes pas dans un pays idyllique. Enfin en théorie on devrait, il faut juste gratter le vernis pour voir ce qu’il se passe en dessous.
http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/un-enfant-francais-sur-cinq-vit-sous-le-seuil-de-pauvrete-1046640
Je ne connais pas la situation des enfants cambodgiens qui travaillent. Je suppose que ce sont ceux qui n’ont ni le choix ni l’accès à l’éducation. Je pense que les conditions de travail des enfants en chine, en inde ne sont pas meilleures non plus.
Je ne comprends pas tes commentaires. J’ai l’impression que tu as trouvé un coupable de tout ce qui ne va pas en France. Je ne comprends pas ces jugements hâtifs car dans le fond, on ne connait pas Mister-WP on ne sait pas quels sont les combats qu’il a pu mener pour arriver là où il est.
Tout comme on ne te connait pas.
Je te souhaite sincèrement que ta vie s’apaise que tu puisses profiter un peu mieux de ces petites joies quotidiennes, d’un jour aimer là où tu vis et aussi de le faire savoir.
Nous sommes différents, chacun sa route, chacun son chemin…
Les voyages sont formateurs, l’expatriation est un voyage un peu plus long. C’est bon de savoir prendre le temps d’expérimenter.
Merci pour ton commentaire Chris, 🙂
Je rebondis au niveau de la situation des enfants au Cambodge pour t’en dire un peu plus.
Le truc c’est qu’il n’y a pas encore si longtemps, entre autres abus, beaucoup de marques (de vêtements…) employaient des tout jeunes dans des usines, pour la couture ou autre. On parle de marques de vêtements vendus dans nos grands magasins, biens connues 😉
À ma connaissance et depuis peu, le pays a bien progressé en n’employant plus que des jeunes ados. Cela commence à ressembler aux jobs étudiants de nos pays occidentaux, même si officieusement, il reste encore énormément de choses à faire. Ça progresse en tout cas dans la bonne direction.
Les associations passent un bon coup de karcher. En dix ans, il y a déjà eu de très gros changements en ce qui concerne les conditions de vie et la sécurité des enfants. Par exemple, partout dans la capitale on voit des panneaux pour promouvoir une association. Ce panneau dit : aidez-nous à protéger nos enfants, si vous remarquez un mauvais traitement ou quelque chose de suspect, appelez ce numéro…
Félicitations. Le plus dur reste de garder ces clients historiques. Mon expatriation à Madagascar est agréable et je reviens de temps en temps pour voir mes clients.
Hello,
Si jamais tu veux nous faire un retour plus complet sur ton expérience sur ce blog, n’hésite pas à me contacter 🙂
Bon dimanche.
Bonjour @Geoffroy, depuis 5 ans je vis entre la France et Madagascar.
Au début c’était avoir du contenu pour mes sites et que des rédacteurs puissent avoir du temps pour analyser et écrire des textes avec une plus value.
Sur place je me suis rendu compte que les malgaches ont besoin de travail, de formation.
A Madagascar la vie est très agréable.
J’ai commencé à donner des cours à l’université d’Antananarivo.
Des étudiants ne pouvant payer « l’écolage », les frais de scolarité, j’ai décidé d’offrir des cours gratuits et d’organiser des emarketingevent pour réunir gratuitement des demandeurs d’emplois et des entreprises qui recrutent. De nombreux malgaches ont trouvés un travail.
Des entreprises comme Webhelp et SFR se sont déja implantés à Madagascar.
Notre objectif est de créer une Silicon Valley à Madagascar avec des entreprises qui s’implantent pour recruter des informaticiens certifiés.
Le pays est sublime et sauvage, les malgaches sont très gentils mais la vie reste dure car c’est un des pays les plus pauvres au monde.
Je connais bien l’Asie et la Thailande, mais je me sens plus à l’aise à Madagascar.
Veloma
Franck
Comme quoi, tous les expatriés ne sont pas de vilains mangeurs d’enfants qui ne payent pas d’impôts 🙂
J’ai déjà eu l’occasion de travailler avec Madagascar à distance. Contrairement à certaines autres places « délocalisées », les prestations sont d’une qualité exceptionnelle !
De mon expérience, meilleures mêmes dans certains cas que des prestataires made in France : compréhension des enjeux du travail, prestation de qualité, révision après livraison pour se conformer à 100% aux attentes du client…
De mon côté aussi, j’essaye d’aider ici, au Cambodge, à ma modeste échelle. Je voudrais faire tellement plus que de me débarrasser toutes les semaines de ma petite monnaie en l’offrant aux jeunes qui, parfois, ne peuvent même pas se payer une bouteille d’eau…
Bravo pour toutes tes initiatives !
L’idée de donner des cours gratuitement est vraiment très bonne. Ça ne peut être que très valorisant;
Accessoirement, Madagascar m’a l’air aussi d’être un pays fort accueillant. Je l’inscris sur ma liste… qui sait ? 😉
P.S.: c’est marrant, je te suivais sur Twitter et j’avais bien noté des liens avec Madagascar, mais c’est vraiment appréciable d’en savoir un peu plus. J’espère que beaucoup d’autres nous feront part de leurs petits récits personnels au fil des jours/semaines/mois/millénaires.
A+
Merci pour le retour !
Sincèrement ton expérience donne envie de s’expatrie.. J’y pense de plus en plus.
Le seul truc qui me bloque c’est que je suis en couple & pour Mme ça risque de bloquer pour trouver dans son domaine.
Bon courage pour la suite 🙂
@ Brandon, Chris, Steph, Régis : mercis pour les bons mots. Vous êtes tops ! 😉
Un peu compliqué la connexion 3G, du moins pas très confortable et attention à bien adapter son forfait.
Mais en effet, ça reste « le plus beau métier du monde ».
Bonne continuation
Cela me rappel la belle époque ou je vivais en Thaïlande comme expatrié du Web, à l’époque ou un portfolio de sites avec Adsense dessus pouvait te nourrir… J’aurais du avoir des clients et j’aurais pu resté… Enfin, j’y retournerai, question de temps 😉
Excellent article, ça fais longtemps que j’en est pas lu un aussi long jusqu’au bout, pour dire 😉
Hélas, la Thaïlande, ce n’est plus ce que c’était au niveau des Visas long terme. Heureusement, il y a plusieurs autres pays en développement en Asie SE. Fais-moi signe quand tu seras de retour…, on ira boire une coconut ! 😉